Ronsard a écrit pour Cassandre (et pour tant d’autres) une multitude de sonnets ; et moi, je viens de me rendre compte que je n’ai jamais écrit un seul vers pour la femme de ma vie. Alors, pour rattraper mon retard et me faire pardonner, je t’offre pour tes 62 ans ce rondeau en décasyllabes.
Ma Josiane est un lys dans les prés,
Comme un iris aux pétales dorés,
Comme une corde à l’oiseau lyre prise.
Au paille-en-queue dont les plumages luisent,
Tu es égale, bel oiseau coloré.
Comme un trésor à mon cœur désiré,
Comme un esprit par la grâce inspiré…
Oui, ma beauté, pour toi je ronsardise,
Ma Josiane.
Je t’aime ainsi, toi, mon cygne adoré.[1]
Pour notre amour, je chante en sol, en ré,
Et pour la rime, je te surnomme Élise.
Je veux, ma reine, t’offrir mon âme éprise,
Et, par mes vers, ma flamme déclarer,
Ma Josiane.
[1] Je sais bien qu’on n’adore que Dieu, mais les rimes en ré ne courent pas les rues
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