12. Reconstruire avec Aggée
La seconde année du roi Darius, le premier jour du sixième mois, la parole de l’Éternel fut adressée par Aggée, le prophète, à Zorobabel, fils de Schealthiel, gouverneur de Juda, et à Josué, fils de Jotsadak, le souverain sacrificateur, en ces mots :
Aggée 1.1
Aggée est le premier des trois prophètes qui exercèrent leur ministère après l’Exil. Son nom : Haggaï, signifie « jour de fête ». Il vient lui-même de « hag », qui ajoute à la notion de fête, celle de sacrifice et de pèlerinage. Il nous rappelle que la vie chrétienne doit être une fête solennelle consacrée à l’adoration. Or, le lieu privilégié pour l’adoration était bien entendu le Temple de Jérusalem. Le prestigieux édifice de Salomon ayant été détruit, le peuple juif, sous la direction de Zorobabel, entreprit sa reconstruction en l’an 536 (av. J.-C.). Pendant les deux premières années, les Israélites travaillaient avec ardeur et les fondements furent rapidement posés. Tous étaient en droit de penser que le Temple serait bientôt reconstruit. Mais, au terme de ces deux premières années, les Israélites, qui avaient cédé aux pressions exercées par leurs adversaires établis dans le pays, se découragèrent et abandonnèrent les travaux pendant quatorze ans (Esdras chapitres 3 et 4). C’est alors qu’intervient le prophète Aggée.
Aggée, le prophète, et Zacharie, fils d’Iddo, le prophète, prophétisèrent aux Juifs qui étaient en Juda et à Jérusalem, au nom du Dieu d’Israël. Alors Zorobabel, fils de Schealthiel, et Josué, fils de Jotsadak, se levèrent et commencèrent à bâtir la maison de Dieu à Jérusalem. Et avec eux étaient les prophètes de Dieu, qui les assistaient.
Esdras 5.1/2
À la suite de ses exhortations, le peuple se remit à l’ouvrage et quatre ans plus tard, en 516, le nouveau Temple de Jérusalem fut enfin achevé.
Le Temple est un type, à la fois de Christ et de son Église. Et c’est comme un message adressé à l’Église de Jésus-Christ que nous devons examiner la prophétie d’Aggée. Nous voyons combien d’années ont été perdues pour sa construction, et comment elles ont été rapidement rattrapées quand Israël a de nouveau écouté la parole prophétique.
Dans l’optique de l’Église de Christ, qui est celle des temps de la fin, celle qui verra bientôt son retour en gloire, nous pouvons nous inquiéter du peu de progrès réalisé durant ces dernières années, du recul de la sanctification des chrétiens et du déclin de leur éthique, mais également du manque d’efficacité de l’évangélisation. Alors que dans ces temps d’urgence, l’Église devrait faire rentrer en son sein des flots d’âmes repentantes, elle se croit souvent obligée de faire des concessions pour que, de temps en temps, une âme nouvelle se donne la peine d’entrer.
Cependant :
Il est une chose, bien-aimés, que vous ne devez pas ignorer, c’est que, devant le Seigneur, un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour.
2 Pierre 3.8
Ne regardons pas en arrière les années qui semblent avoir été perdues, mais soumettons-nous au Saint-Esprit qui nous assiste et contrôle la vie de son peuple. Nous qui avons soif de vérité, nous qui avons soif de justice, nous qui avons soif de la gloire de Dieu, remettons-nous dans sa main puissante et laissons-lui la liberté d’agir. De même qu’il n’a fallu que quatre ans pour reconstruire le Temple, la véritable Église de Jésus-Christ saura être prête et victorieuse pour recevoir son maître dans sa gloire.
Ainsi parle l’Éternel des armées : « Ce peuple dit : le temps n’est pas venu, le temps de rebâtir la maison de l’Éternel ». C’est pourquoi la parole de l’Éternel leur fut adressée par Aggée, le prophète, en ces mots : « Est-ce le temps pour vous d’habiter vos demeures lambrissées, quand cette maison est détruite ? Ainsi parle maintenant l’Éternel des armées : considérez attentivement vos voies ! Vous semez beaucoup, et vous recueillez peu, vous mangez, et vous n’êtes pas rassasiés, vous buvez, et vous n’êtes pas désaltérés, vous êtes vêtus, et vous n’avez pas chaud ; le salaire de celui qui est à gages tombe dans un sac percé. » Ainsi parle l’Éternel des armées : « Considérez attentivement vos voies ! Montez sur la montagne, apportez du bois, et bâtissez la maison : j’en aurai de la joie, et je serai glorifié, » dit l’Éternel. « Vous comptiez sur beaucoup, et voici, vous avez eu peu ; vous l’avez rentré chez vous, mais j’ai soufflé dessus. Pourquoi ? dit l’Éternel des armées. À cause de ma maison, qui est détruite, tandis que vous vous empressez chacun pour sa maison. C’est pourquoi les cieux vous ont refusé la rosée, et la terre a refusé ses produits. J’ai appelé la sécheresse sur le pays, sur les montagnes, sur le blé, sur le moût, sur l’huile, sur ce que la terre peut rapporter, sur les hommes et sur les bêtes, et sur tout le travail des mains. »
Aggée 1.2/11
Nous nous étonnons d’entendre le peuple dire : « Le temps n’est pas venu » et de justifier sa paresse en nous répétant : « Dieu ne nous a rien dit, nous n’avons pas reçu de révélation ».
Le roi David, à son époque, portait sur son cœur le fardeau de la maison de Dieu, il exprimait ainsi au prophète Nathan l’immense désir qui brûlait en lui :
Il dit à Nathan le prophète : « Vois donc ! j’habite dans une maison de cèdre, et l’arche de Dieu habite au milieu d’une tente. »
2 Samuel 7.2
À l’heure où parle Aggée, les préoccupations du peuple de l’Éternel sont diamétralement opposées : « Nous avons nos maisons à équiper, il faut aménager la cuisine, refaire les tapisseries, poser la moquette, construire la véranda, planter les thuyas. Quelle corvée ! Le Temple de Dieu peut bien attendre un peu ! »
Ainsi, beaucoup de chrétiens ne se sentent pas pressés, ils ont bien le temps, ils doivent d’abord profiter de leur jeunesse, et quand ils seront à la retraite, ils s’occuperont d’un peu plus près des affaires du Seigneur.
Il en est ainsi pour l’attente du retour du Christ : « C’est si loin ! Nous avons tout le temps pour nous mettre en règle avec Dieu ! »
Jésus n’a-t-il pas dit qu’il viendrait « comme un voleur dans la nuit » (1 Thessaloniciens 5.2) et qu’en tant que tel, il en surprendrait plus d’un dans son sommeil ?
Les conséquences de l’incurie des Israélites, comme celles de la tiédeur de l’Église, ne se font pas attendre : « Vous semez beaucoup, mais vous recueillez peu » (verset 6). Telle était la réponse de Dieu à ceux qui refusent d’obéir à sa loi :
Tu transporteras sur ton champ beaucoup de semence ; et tu feras une faible récolte, car les sauterelles la dévoreront.
Deutéronome 28.38
Les sauterelles de ce monde ne manqueront pas de ravager les âmes de nos enfants dont nous aurons négligé l’éducation spirituelle. Elles ravageront les âmes que nous avons évangélisées, mais dont nous aurons négligé la nourriture permanente. Elles ravageront les âmes des chrétiens établis dans les assemblées, mais qui, n’y trouvant plus les verts pâturages d’autrefois, risquent d’aller chercher pitance dans des congrégations « qui ont l’apparence de la piété, mais renient ce qui en fait la force » (2 Timothée 3.5).
Écoutons donc le bon conseil que l’Éternel nous donne aux versets 7 et 8 :
Prenez à cœur ma divine parole, rendez-moi gloire et remettez-vous à l’œuvre.
Adaptons notre prédication à la parole de Dieu et non au désir des hommes. Alors il répondra à notre prière. Il fera fructifier au-delà de notre espérance tous nos efforts d’évangélisation, même si nous y avons consacré peu de moyens financiers, parce que ses fidèles serviteurs auront mis les intérêts de Dieu au premier plan. Les églises locales progresseront alors à grande vitesse, et cette croissance ne sera pas seulement numérique, elle sera aussi verticale, et les chrétiens ainsi engagés se rapprocheront toujours davantage de Dieu.
Ces merveilleuses paroles du Psaume 126, qui s’opposent aux menaces du Deutéronome, deviendront pour tous une réalité :
Ceux qui sèment avec larmes moissonneront avec chants d’allégresse. Celui qui marche en pleurant, quand il porte la semence, revient avec allégresse, quand il porte ses gerbes.
Psaume 126.5/6
Le Seigneur ajoute à son précieux conseil : « J’en aurai de la joie » (verset 8b). Existe-t-il un chrétien qui n’ait pas le désir de faire plaisir à son Dieu ? Nous aimons faire plaisir à notre femme, à notre mari, ou à nos enfants, que nous aimons. À combien plus forte raison désirons-nous faire la joie de celui que nous aimons par-dessus tout, et il nous en a montré le moyen.
Le Seigneur Jésus nous enseigne qu’à son retour, celui qui sème l’Évangile (l’Église) et celui qui en récolte les fruits (Christ) seront ensemble dans la même joie.
Ne dites-vous pas qu’il y a encore quatre mois jusqu’à la moisson ? Voici, je vous le dis, levez les yeux, et regardez les champs qui déjà blanchissent pour la moisson. Celui qui moissonne reçoit un salaire, et amasse des fruits pour la vie éternelle, afin que celui qui sème et celui qui moissonne se réjouissent ensemble.
Jean 4.35/36
Le vingt et unième jour du septième mois, la parole de l’Éternel se révéla par Aggée, le prophète, en ces mots : « Parle à Zorobabel, fils de Schealthiel, gouverneur de Juda, à Josué, fils de Jotsadak, le souverain sacrificateur, et au reste du peuple, et dis-leur : quelle est parmi vous le survivant qui ait vu cette maison dans sa gloire première ? Et comment la voyez-vous maintenant ? Telle qu’elle est, ne paraît-elle pas comme rien à vos yeux ? Maintenant fortifie-toi Zorobabel ! dit l’Éternel. Fortifie-toi, Josué, fils de Jotsadak, souverain sacrificateur ! Fortifie-toi, peuple entier du pays ! dit l’Éternel. Et travaillez ! Car je suis avec vous, dit l’Éternel des armées. Je reste fidèle à l’alliance que j’ai faite avec vous quand vous sortîtes de l’Égypte, et mon Esprit est au milieu de vous ; ne craignez pas ! Car ainsi parle l’Éternel des armées : Encore un peu de temps, et j’ébranlerai les cieux et la terre, la mer et le sec ; j’ébranlerai toutes les nations ; les trésors de toutes les nations viendront, et je remplirai de gloire cette maison, dit l’Éternel des armées. L’argent est à moi, et l’or est à moi, dit l’Éternel des armées. La gloire de cette dernière maison sera plus grande que celle de la première, dit l’Éternel des armées ; et c’est dans ce lieu que je donnerai la paix, » dit l’Éternel des armées.
Aggée 2.1/9
Le premier chapitre d’Aggée se termine par une bonne nouvelle (versets 12 à 15) : encouragé par les exhortations du prophète, le peuple a fait le bon choix et a repris les travaux. Le second chapitre s’ouvre sur une note de nostalgie : « De mon temps, c’était quand même mieux ! » C’est cette attitude qui transparaît au verset 3.
À mesure que les travaux progressaient, les jeunes se réjouissaient tandis que les anciens, qui se souvenaient du Temple de Salomon dans toute sa gloire avaient le cœur serré, si bien qu’on entendait les pleurs se mêler aux cris de joie.
Ils chantaient, célébrant et louant l’Éternel par ces paroles : « Car il est bon, car sa miséricorde pour Israël dure à toujours ! » Et tout le peuple poussait de grands cris de joie en célébrant l’Éternel, parce qu’on posait les fondements de la maison de l’Éternel. Mais plusieurs des sacrificateurs et des Lévites, et des chefs de famille âgés, qui avaient vu la première maison, pleuraient à grand bruit pendant qu’on posait sous leurs yeux les fondements de cette maison. Beaucoup d’autres faisaient éclater leur joie par des cris, en sorte qu’on ne pouvait distinguer le bruit des cris de joie du bruit des pleurs parmi le peuple, car le peuple poussait de grands cris dont le son s’entendait au loin.
Esdras 3.11/13
La nostalgie ne peut pas ramener au présent la gloire du temps passé, elle a souvent des effets négatifs. Une rétrospective est pourtant bénéfique lorsqu’il s’agit de tirer des exemples du passé une leçon pour l’avenir. Souvenons-nous de Gédéon, ce grand nostalgique qui devint un vaillant héros de l’Éternel. Souvenons aussi d’Asaph qui s’écriait :
Nous ne voyons plus nos signes ; il n’y a plus de prophète, et personne parmi nous qui sache jusqu’à quand... Jusqu’à quand, ô Dieu ! l’oppresseur outragera-t-il, l’ennemi méprisera-t-il sans cesse ton nom ?
Psaume 74.9/10
N’était-il pas l’un des premiers à louer Dieu par la musique instrumentale et vocale ? Ne croyait-il pas que l’Éternel délivrait encore aux jours de sa vie quand il écrivait :
Offre pour sacrifice à Dieu des actions de grâces, et accomplis tes vœux envers le Très-Haut. Et invoque-moi au jour de la détresse ; je te délivrerai, et tu me glorifieras.
Psaume 50.14/15
À Zorobabel, à Josué, et à tous ceux qui ont le cœur gros, l’Éternel a deux ordres à donner : « fortifie-toi ! » et « travaillez ! » (verset 4)
Ne restons pas avec nos regrets, ils nous seront funestes s’ils ne sont assortis d’une vision pour le futur. Ayons foi dans la fidélité de Dieu qui nous a revêtus de toute la puissance de son esprit (verset 5).
Jérémie était un ouvrier engagé à plein temps pour le service du Seigneur, constamment éprouvé, insulté, maltraité, emprisonné, jeté dans une citerne, il payait sa consécration au prix de dures souffrances et parfois se décourageait. « J’en ai assez, Seigneur ! Je veux prendre ma retraite ! » Son divin patron ne l’a-t-il pas toujours délivré de son malheur ? Lisons plutôt :
Si je dis : je ne ferai plus mention de lui, je ne parlerai plus en son nom, il y a dans mon cœur comme un feu dévorant qui est renfermé dans mes os. Je m’efforce de le contenir, et je ne le puis.
L’Éternel des armées éprouve le juste, il pénètre les reins et les cœurs. Je verrai ta vengeance s’exercer contre eux, car c’est à toi que je confie ma cause. Chantez à l’Éternel, louez l’Éternel ! Car il délivre l’âme du malheureux de la main des méchants.
Jérémie 20.9,12/13
Et si nous ne sommes toujours pas convaincus de son immense fidélité, lisons encore :
Fortifiez-vous et ayez du courage ! Ne craignez point et ne soyez point effrayés devant eux ; car l’Éternel, ton Dieu, marchera lui-même avec toi, il ne te délaissera point, il ne t’abandonnera point.
Deutéronome 31.6
Aux Israélites sceptiques, le prophète ajoute ces paroles :
La gloire de cette dernière maison sera plus grande que celle de la première, dit l’Éternel des armées ; et c’est dans ce lieu que je donnerai la paix, dit l’Éternel des armées.
Aggée 2.9
La gloire sera plus grande ; non pas forcément à cause de l’aspect du bâtiment, mais elle le sera parce que ce Temple, rebâti pour l’Éternel après soixante-dix ans de captivité et de souffrances, nous rappelle le retour glorieux de Jésus-Christ. Il vient enlever ses enfants de ce monde corrompu qui sera bientôt sous la domination totale de l’Antéchrist.
Le vingt-quatrième jour du neuvième mois, la seconde année de Darius, la parole de l’Éternel se révéla par Aggée, le prophète, en ces mots : « Ainsi parle l’Éternel des armées : propose aux sacrificateurs cette question sur la loi : si quelqu’un porte dans le pan de son vêtement de la chair consacrée, et qu’il touche avec son vêtement du pain, des mets, du vin, de l’huile, ou un aliment quelconque, ces choses seront-elles sanctifiées ? » Les sacrificateurs répondirent : « Non ! » Et Aggée dit : « Si quelqu’un souillé par le contact d’un cadavre touche toutes ces choses, seront-elles souillées ? » Les sacrificateurs répondirent : « Elles seront souillées. » Alors Aggée, reprenant la parole, dit : « Tel est ce peuple, telle est cette nation devant moi, dit l’Éternel, telles sont toutes les œuvres de leurs mains : ce qu’ils m’offrent là est souillé. Considérez donc attentivement ce qui s’est passé jusqu’à ce jour, avant qu’on ait mis pierre sur pierre au temple de l’Éternel ! Y avait-il encore dans la semence dans les greniers ? Même la vigne, le figuier, le grenadier et l’olivier n’ont rien rapporté. Mais dès ce jour je répandrai ma bénédiction. »
Aggée 2.10/15,19
Ce nouveau message du prophète commence par une leçon de théologie adressée à ses collègues sacrificateurs :
Replaçons-nous dans le contexte de la loi mosaïque et comprenons ce que signifie cet enseignement.
Dans le premier cas, un homme que l’on considère en état de pureté, transporte de la nourriture consacrée qu’il met en contact avec des aliments quelconques, profanes. Ceux-ci seront-ils sanctifiés par la viande consacrée ? Les sacrificateurs qui connaissaient parfaitement la Tora répondent sans hésiter : le contact d’un élément sacré ne sanctifie pas une chose profane.
Dans le second cas, un homme va mettre le cadavre d’un animal, matière impure par excellence, en contact avec toutes ces choses, aussi bien la chair consacrée que les aliments profanes. Est-ce que seul ce qui est profane sera impur ? Est-ce que seul ce qui est sacré deviendra impur ? Ou deviendront-ils impurs l’un et l’autre ? La réponse des sacrificateurs est de nouveau unanime : tout sera souillé.
Le message du prophète est donc clair : ne vous imaginez pas que votre religiosité sanctifiera votre vie menée à l’écart de Dieu.
La religiosité ne sanctifie pas le péché, mais le péché souille l’Église.
C’est cet enseignement qu’il développe dans les versets 14 à 19, mais cette série de reproches et de malédictions se termine par une promesse : « Mais dès ce jour, je répandrai ma bénédiction ».
Dieu n’abandonne pas son peuple qui pèche, pourvu qu’il prenne conscience de son péché et se repente.
Abandonnons notre religiosité et notre piété apparente dont nous parle l’apôtre Paul, celle-ci ne nous délivrera pas du péché. Jetons-nous aux pieds du Sauveur-Tout-Puissant et plongeons-nous dans sa grâce infinie. Après la disette viendra l’abondance.
Reconnaissons Jésus-Christ comme seul maître et sa parole comme seule vérité, et nous verrons, après les sombres jours, des moments merveilleux où il nous parlera par son Esprit. Il nous revêtira, comme au temps des apôtres, de toute sa puissance. Il nous armera pour vaincre en son nom les forces de plus en plus acharnées du malin. Il réveillera son Église endormie. Il fera lever de tous les milieux chrétiens ceux-là seuls qui espèrent en lui, l’ont reçu comme sauveur personnel et ne veulent vivre que pour lui. Il relèvera la tête de ses enfants qui braveront la tempête et qui deviendront, ainsi que Jésus l’a dit, « la lumière du monde ». Cette lumière sera capable d’éclairer ceux qui cherchent la vérité au milieu des ténèbres, de plus en plus épaisses, de la nuit des temps de la fin.
Depuis le temps de vos pères, vous vous êtes écartés de mes ordonnances, vous ne les avez point observées. Revenez à moi, et je reviendrai à vous, dit l’Éternel des armées. Et vous dites : « En quoi devons-nous revenir ? » Un homme trompe-t-il Dieu ? Car vous me trompez, et vous dites : « En quoi t’avons-nous trompé ? » Dans les dîmes et les offrandes. Vous êtes frappés par la malédiction, et vous me trompez, la nation tout entière ! Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes, afin qu’il y ait de la nourriture dans ma maison ; mettez-moi de la sorte à l’épreuve, dit l’Éternel des armées, et vous verrez si je n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux, si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance.
Malachie 3.7/10
La parole de l’Éternel fut adressée pour la seconde fois à Aggée, le vingt-quatrième jour du mois, en ces mots : Parle à Zorobabel, gouverneur de Juda, et dis : j’ébranlerai les cieux et la terre ; je renverserai le trône des royaumes, je détruirai la force des royaumes des nations, je renverserai les chars et ceux qui les montent ; les chevaux et leurs cavaliers seront abattus, l’un par l’épée de l’autre. En ce jour-là, dit l’Éternel des armées, je te prendrai, Zorobabel, fils de Schealthiel, mon serviteur, dit l’Éternel, et je te garderai comme un sceau ; car je t’ai choisi, dit l’Éternel des armées.
Aggée 2.20/23
Le livre d’Aggée se referme sur une vision du jugement final. Pour le monde qui a refusé le message salvateur de Jésus-Christ, c’est un jour de terreur qui se prépare. Le verset 6 nous rappelle l’imminence de ce jugement que subiront l’atmosphère, les continents et les océans. Le prophète nous donne l’image d’un bouleversement planétaire.
Après les catastrophes naturelles du verset 6 apparaissent les bouleversements politiques au verset 22. Nous assistons depuis plusieurs années aux efforts impuissants de nos politiciens pour tirer notre pays de l’anarchie et de l’obscurantisme qui s’y installent. Les gouvernements de droite succèdent à des gouvernements de gauche et réciproquement, mais la décadence de notre civilisation dite chrétienne s’accélère, jusqu’à sa chute inévitable. Plusieurs pays d’Asie qui jusqu’ici semblaient épargnés par la crise qui paralyse l’occident se trouvent brusquement confrontés à cette réalité. Le monde est dans l’épouvante. Il tend des mains désespérées vers ses idoles : des hommes qui, pour les rassurer, prétendent maîtriser la situation, mais les idoles elles-mêmes constatent leur impuissance avec effroi.
Un jour d’orage, quelqu’un disait à un chrétien que le « Bon Dieu » était en train de se fâcher. Ce frère lui répondit : « Quand tu verras un glaçon de quarante kilos tomber dans ton pastis, tu sauras ce qu’est la colère de Dieu. »
Le sixième versa sa coupe sur le grand fleuve, l’Euphrate. Et son eau tarit, pour préparer la voie aux rois qui viennent de l’Orient. Je vis sortir de la gueule du dragon, de la gueule de la bête, et de la bouche du faux prophète, trois esprits impurs, semblables à des grenouilles. Car ce sont des esprits de démons, qui font des prodiges, et qui vont vers les rois de toute la terre, afin de les rassembler pour le combat du grand jour du Dieu Tout-Puissant. Voici, je viens comme un voleur. Heureux celui qui veille, et qui garde ses vêtements, afin qu’il ne marche pas nu et qu’on ne voie pas sa honte ! – Ils les rassemblèrent dans le lieu appelé en hébreu Harmaguédon. Le septième versa sa coupe dans l’air. Et il sortit du temple, du trône, une voix forte qui disait : c’en est fait ! Et il y eut des éclairs, des voix, des coups de tonnerre, et un grand tremblement de terre, tel qu’il n’y avait jamais eu depuis que l’homme est sur la terre un aussi grand tremblement. Et la grande ville fut divisée en trois parties, les villes des nations tombèrent, et Dieu, se souvint de Babylone la grande, pour lui donner la coupe du vin de son ardente colère. Toutes les îles s’enfuirent, et les montagnes ne furent pas retrouvées. Et une grosse grêle, dont les grêlons pesaient un talent, tomba du ciel sur les hommes ; et les hommes blasphémèrent Dieu à cause du fléau de la grêle, parce que ce fléau était très grand.
Apocalypse 16.12/21
Mais le plan de Dieu est tout différent pour Zorobabel qui, rappelons-le, est l’un des ancêtres de Jésus.
La promesse de l’Éternel à Zorobabel concerne donc Christ et ses rachetés. La promesse faite au bâtisseur du Temple concerne aussi le Temple vivant, qui est l’Église.
À cet effrayant tableau succède une vision de l’amour de Dieu. « Je te garderai comme un sceau » (verset 23). Le sceau étant une marque de la royauté. Christ nous rappelle que nous sommes fils et filles de roi. Il nous établira dans son palais et, pendant qu’ici-bas l’Antéchrist établira son royaume de terreur, le Christ Jésus préparera dans les lieux célestes son règne d’amour et de paix.
Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon son œuvre. Je suis l’alpha et l’oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin. Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer par les portes dans la ville ! Dehors les chiens, les magiciens, les débauchés, les meurtriers, les idolâtres, et quiconque aime et pratique le mensonge ! Moi Jésus, j’ai envoyé mon ange pour vous attester ces choses dans les Églises. Je suis le rejeton et la postérité de David, l’étoile brillante du matin. Et l’Esprit et l’épouse disent : viens. Et que celui qui entend dise : viens. Et que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut prenne de l’eau de la vie, gratuitement.
Apocalypse 22.12/17
Il est temps pour nous de reconstruire, de nous remettre à l’œuvre, de demander pardon à notre Seigneur pour notre tiédeur et notre négligence.
Il est temps d’aller travailler dans la moisson du maître, avant que la récolte soit perdue. Si nous recevons de lui toute la puissance de son Esprit-Saint, le temps que nous avons dilapidé par amour du siècle présent sera reconquis :
Rachetez le temps, car les jours sont mauvais.
Éphésiens 5.16
Il faut que je fasse, tandis qu’il est jour, les œuvres de celui qui m’a envoyé ; la nuit vient, où personne ne peut travailler.
Jean 9.4
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