69. Shalom !
L’Éternel parla à Moïse, et dit : Parle à Aaron et à ses fils, et dis : Vous bénirez ainsi les enfants d’Israël, vous leur direz : Que l’Éternel te bénisse, et qu’il te garde ! Que l’Éternel fasse luire sa face sur toi, et qu’il t’accorde sa grâce ! Que l’Éternel tourne sa face vers toi, et qu’il te donne la paix ! C’est ainsi qu’ils mettront mon nom sur les enfants d’Israël, et je les bénirai.
Nombres 6.22/27
J’ai pris, depuis un certain temps l’habitude de commencer l’année avec ce texte de la Torah. Ce sont les vœux de l’Éternel, vœux de bénédiction de Dieu à son peuple, c’est à dire en premier lieu à Israël, mais aussi à l’Église, également composée de Goïm ou, si vous préférez, de gentils. Six bénédictions :
- Que l’Éternel te bénisse !
- Qu’il te garde !
- Que l’Éternel fasse luire sa face sur toi !
- Qu’il t’accorde sa grâce !
- Que l’Éternel tourne sa face vers toi !
- Qu’il te donne la paix !
Je voudrais m’attarder sur la dernière de ces bénédictions : la paix ; nous en avons tant besoin ! le monde n’en à jamais autant manqué qu’aujourd’hui.
Au premier jour de l’an, et pendant tout le mois de janvier, nous avons tous l’habitude de nous congratuler ainsi :
« Bonne année, bonne santé ! Bonne année, bonne santé ! bonne année, bonne santé ! La santé surtout ! Et beaucoup d’argent toute l’année ! »
Et chacun de nous sait à quel point ces paroles sont vaines. Je ne fais pas d’illusions : l’année 2022 était mauvaise, l’année 2023 était pire, l’année 2024 sera pire encore.
Pendant que nous célébrions le Nouvel An, foie gras et champagne, alors que des milliers de Parisiens s’assemblaient sur les Champs Élysées pour admirer le feu d’artifice, c’en est un autre qui illuminait le ciel de Belgorod (la Ville blanche) : quatorze morts, dont deux enfants, cent huit blessés, dont quinze enfants. Ce même jour, à Donetsk, les bombardements ont fait quatre morts et quatorze blessés. La semaine suivante, à la veille du Noël orthodoxe. À Makeevka, ville de la banlieue est de Donetsk, les obus bandéristes ont fait un mort et cinq blessés. L’église locale, avec laquelle je suis en contact, à subi des dégâts matériels. N’oublions pas la souffrance des peuples livrés à la guerre.
Je vous parlerai d’abord de la paix en Christ. Jésus est venu sur la terre avant tout pour nous sauver, mais aussi pour nous apporter cette paix que le monde réclame avec véhémence.
Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, Et la domination reposera sur son épaule ; On l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix.
Ésaïe 9.6
C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe, Voici, la jeune fille deviendra enceinte, elle enfantera un fils, Et elle lui donnera le nom d’Emmanuel.
Ésaïe 7.14
Emmanuel : Dieu est avec nous, С нами Бог. Voilà un prénom que certains sont indignes de porter !
La venue de ce prince de paix s’est réalisée. La prophétie d’Ésaïe s’est accomplie :
L’ange lui répondit (à Marie) : Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu.
Luc 1.35
Il y avait, dans cette même contrée, des bergers qui passaient dans les champs les veilles de la nuit pour garder leurs troupeaux. Et voici, un ange du Seigneur leur apparut, et la gloire du Seigneur resplendit autour d’eux. Ils furent saisis d’une grande frayeur. Mais l’ange leur dit : Ne craignez point ; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie : c’est qu’aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. Et voici à quel signe vous le reconnaîtrez : vous trouverez un enfant emmailloté et couché dans une crèche. Et soudain il se joignit à l’ange une multitude de l’armée céleste, louant Dieu et disant : Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, Et paix sur la terre parmi les hommes qu’il agrée !
Luc 2.8/14
Une autre traduction dit : parmi les hommes de bonne volonté. Quelle que soit notre version préférée, Jésus est venu pour apporter la paix à tous ceux qui mettent en lui leur espérance, qui sont décidés à le servir et lui ont réservé la première place dans leur cœur.
Je vous ai dit ces choses pendant que je demeure avec vous. Mais le consolateur, l’Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s’alarme point.
Jean 14.25/27
On nous a souvent ressassé cet argument : moi je ne crois pas en Dieu parce que c’est à cause de la religion qu’il y a toutes ces guerres, l’inquisition et tout le bataclan.
Est-ce Jésus qui a ordonné de brûler les hérétiques ? Est-ce lui qui a ordonné d’enfermer cette jeune fille merveilleuse, Marie Durand, âgée de quinze ans dans la tour d’Aigues-Mortes où elle a demeuré tant d’années, et où elle a gravé dans la pierre ce mot : RÉSISTER ? Est-ce lui qui a ordonné la persécution de chrétiens par d’autres chrétiens ? Est-ce lui qui a ordonné les guerres fratricides ? Non, bien sûr. Notre Dieu n’est pas un Dieu de guerre, c’est au contraire un Dieu de Paix.
Quand j’étais en pleine crise d’adolescence, j’envisageais, à un moment donné, de me convertir à l’hindouisme. D’où m’était venue cette idée ? Tout simplement parce que j’admirais le Mahatma Gandhi, qui était un homme de paix. Quant à moi, je voulais aussi devenir un homme de paix et ressembler à Gandhi. Mais le véritable homme de paix, je l’ai finalement trouvé en Jésus-Christ.
Quittant la terre, Jésus nous envoie le consolateur, parakletos en grec. Il nous exprime clairement que ce Paraclet, c’est le Saint-Esprit. Cet Esprit divin nous conduit vers la paix. Dieu ne saurait se contredire et le Fils ne saurait contredire le Père et le Saint-Esprit ne peut contredire le Fils. Le Seigneur nous envoie le Prince de paix, Jésus, il nous envoie aussi un esprit de paix.
Je voudrais maintenant vous parler de la paix pour Israël.
On parle beaucoup trop de guerre en ce moment, et mon cœur en est attristé. Inutile de me demander : « Monsieur Fillion, dans quel camp êtes-vous ? Pour Israël ou pour la Palestine ? » Je vous répondrai : « Ni l’un, ni l’autre. Je suis dans le camp de la paix. »
D’aucuns me diront alors que je ne me mouille pas beaucoup. Peut-être, mais je suis persuadé qu’il y aurait assez de place pour tout le monde dans ce pays et que ces deux peuples pourraient y vivre en paix si les humains n’étaient pas aussi bêtes ni aussi méchants.
C’est mon raisonnement humain et je pense qu’il est juste, mais le plus important, c’est de connaître la pensée de Dieu sur cette question.
Car il est notre paix, lui qui des deux n’en a fait qu’un, et qui a renversé le mur de séparation, l’inimitié, ayant anéanti par sa chair la loi des ordonnances dans ses prescriptions, afin de créer en lui-même avec les deux un seul homme nouveau, en établissant la paix, et de les réconcilier, l’un et l’autre en un seul corps, avec Dieu par la croix, en détruisant par elle l’inimitié. Il est venu annoncer la paix à vous qui étiez loin, et la paix à ceux qui étaient près ; car par lui nous avons les uns et les autres accès auprès du Père, dans un même Esprit.
Éphésiens 2.14/18
Quelle est cette inimitié dont parle l’apôtre Paul ? Qui sont ceux qui sont près et ceux qui sont loin ?
Cela me paraît clair : cette inimitié, c’est la séparation, l’incompréhension et la haine entre les Juifs d’une part et les Goïm d’autre part. Mais, par le sang que Jésus a versé sur la croix, par le Saint-Esprit qu’il nous a donné, par son merveilleux amour et son sacrifice inestimable, il a abattu ce mur d’incompréhension et de haine. Souvenons-nous du voile du Temple qui, à l’instant même où Jésus mourut, fut déchiré par la main de Dieu, du haut en bas. Ceux qui sont près, c’est Israël, le peuple élu, et ceux qui étaient loin, ce sont les Gentils, autrement dit, les autres peuples : arabes, caucasiens, africains, asiatiques... qui ne connaissaient ni Dieu, ni sa parole, qui n’étaient pas son peuple, qui n’étaient pas ses amis, mais qui sont devenus son peuple et ses amis, à cause du sacrifice de Jésus. J’ai vu circuler sur la Toile une photographie qui montre deux amoureux en train de s’embrasser. Il y a un mur qui sépare cette jeune fille et ce jeune homme, le garçon porte la kippa, la fille porte l’habit traditionnel palestinien. L’amour plus fort que la guerre ! Le monde veut que nous nous haïssions, mais Jésus veut que nous nous aimions.
D’autres diront encore que c’est par la faute des Juifs que Jésus a été crucifié, et c’est pour cette raison qu’ils ont été persécutés pendant des siècles, et qu’ils l’ont bien mérité. D’accord, ce sont les Juifs qui ont rejeté et livré Jésus pour qu’il soit cloué sur la croix, mais qui donc a planté les clous ? – Les Romains ! Nous sommes donc tous coupables de la mort de Jésus, les uns autant que les autres, mais tous, Juifs autant que païens, nous bénéficions de cette merveilleuse grâce, de son amour et de son pardon.
Cantique des degrés. Dans ma détresse, c’est à l’Éternel Que je crie, et il m’exauce. Éternel, délivre mon âme de la lèvre mensongère, De la langue trompeuse ! Que te donne, que te rapporte Une langue trompeuse ? Les traits aigus du guerrier, Avec les charbons ardents du genêt. Malheureux que je suis de séjourner à Méschec, D’habiter parmi les tentes de Kédar ! Assez longtemps mon âme a demeuré Auprès de ceux qui haïssent la paix. Je suis pour la paix ; mais dès que je parle, Ils sont pour la guerre.
Psaume 120 (119 pour nos amis catholiques et orthodoxes)
Qui donc est pour la paix ? L’ONU, organisation fondée dans le but très louable de maintenir la paix entre les nations ? Elle ne semble pas très efficace. L’OTAN ? Mais si elle n’existait pas, la guerre en Ukraine serait terminée depuis longtemps, que dis-je ? Elle n’aurait jamais commencé. Les États Unis ? Plus les peuples s’entretuent et plus ils se frottent les mains. Ils ont tout à y gagner.
Qui donc, alors, est pour la paix ? Je suis pour la paix. Les chrétiens sont pour la paix. Ceux qui prêchent l’Évangile sont pour la paix. Ceux qui l’écoutent et le mettent en pratique sont pour la paix. Ceux qui prient chaque jour sont pour la paix. Tous ceux qui aiment Dieu sont pour la paix
Cantique des degrés. De David. Je suis dans la joie quand on me dit : Allons à la maison de l’Éternel ! Nos pieds s’arrêtent Dans tes portes, Jérusalem ! Jérusalem, tu es bâtie Comme une ville dont les parties sont liées ensemble. C’est là que montent les tribus, les tribus de l’Éternel, Selon la loi d’Israël, Pour louer le nom de l’Éternel. Car là sont les trônes pour la justice, Les trônes de la maison de David. Demandez la paix de Jérusalem. Que ceux qui t’aiment jouissent du repos ! Que la paix soit dans tes murs, Et la tranquillité dans tes palais ! À cause de mes frères et de mes amis, Je désire la paix dans ton sein ; à cause de la maison de l’Éternel, notre Dieu, Je fais des vœux pour ton bonheur.
Psaume 122 (121 pour nos amis catholiques et orthodoxes)
N’est-il pas merveilleux de prier pour la paix ?
Il est vrai que la guerre qui se déroule en ce moment est une chose terrible, et que des atrocités sont commises. Il y a beaucoup de victimes civiles et sur de nombreux plans, la guerre au Moyen-Orient ressemble à celle qui se déroule en Ukraine. Mais savez-vous que dans cette horrible guerre, ils sont des centaines à avoir fait une rencontre personnelle avec Jésus-Christ, beaucoup ont eu des visions ou des révélations pendant leur sommeil. Dieu accomplit ce genre de miracles quand les gens n’ont pas la possibilité d’acheter une bible ou de se rendre dans une église. Au milieu de leurs terreurs, ils trouvent leur salut en Jésus, tant juifs que musulmans. Josiane, mon épouse, pourrait vous en parler pendant des heures.
Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme qui s’est donné lui-même en rançon pour tous.
1 Timothée 2.4/6
Invoque-moi au jour de la détresse ; Je te délivrerai, et tu me glorifieras.
Psaume 50 (49). 15
Prions, prions encore pour la paix de Jérusalem. Demandons la paix de Jérusalem, mais n’oublions pas que cette paix ne viendra que de Jésus.
La Bible dit aussi que dans les derniers temps, le peuple Juif se tournera vers Jésus, mais ce sera au prix de grandes souffrances.
Alors je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem Un esprit de grâce et de supplication, Et ils tourneront les regards vers moi, celui qu’ils ont percé. Ils pleureront sur lui comme on pleure sur un fils unique, Ils pleureront amèrement sur lui comme on pleure sur un premier-né.
Zacharie 12.10
Enfin, cette pensée de Paul de Tarse sera ma conclusion :
Il a voulu par lui réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix.
Colossiens 1.29
Enfin, je prendrai la liberté de citer un auteur français fort méconnu, mais que je connais très bien : Lilianof.
Les événements dans le Donbass m’ont inspiré un conte pour enfants : Bouledevent et Laverdure. C’est aussi une histoire que les adultes devraient lire entre les lignes.
À la fin de cette histoire, la guerre se termine enfin, les méchants ont reçu la correction bien méritée, les enfants enlevés dans leur école et réduits en esclavage sont libérés. L’Ours est retourné dans sa forêt mener une vie paisible et c’est un agneau qui prend la relève, et le conte se termine par cette parole de l’Agneau, adressée à une petite fille prénommée Macha :
« L’Ours est un animal guerrier, mais moi, je suis celui qui procure la paix. Si tous les hommes voulaient me prêter leur attention, il n’y aurait plus que de l’amour sur la terre. »
Jésus revient bientôt. Soyons prêts.
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