Nebucadnetsar prit la parole et dit : Béni soit le Dieu de Schadrac, de Méschac et d’Abed-Nego, lequel a envoyé son ange et délivré ses serviteurs qui ont eu confiance en lui, et qui ont violé l’ordre du roi et livré leurs corps plutôt que de servir et de n’adorer aucun autre dieu que leur Dieu !

(vs 28)

Alléluia ! Le roi se convertit !

Alléluia, mais...

Lisons plutôt la suite :

Voici maintenant l’ordre que je donne : tout homme, à quelque peuple, nation ou langue qu’il appartienne, qui parlera mal du Dieu de Schadrac, de Méschac et d’Abed-Nego, sera mis en pièces, et sa maison sera réduite en un tas d’immondices, parce qu’il n’y a aucun autre dieu qui puisse délivrer comme lui.

(vs 29)

Tout le pays de Babylone se convertit et se met à adorer le seul vrai Dieu. Quelle joie ! Mais nous avons tout de même un problème. On m’a parlé un jour d’un certain évangéliste qui avait l’habitude d’annoncer la Bonne Nouvelle en ces termes :

« Si vous ne vous convertissez pas, il va vous arriver des bricoles, alors convertissez-vous, c’est un conseil que je vous donne. »

Quelle étrange méthode d’évangélisation !

En fin de compte, Nebucadnetsar emploie les mêmes méthodes pour prêcher sa nouvelle religion :

« Si vous ne vous convertissez pas, on va vous tuer, égorger vos femmes et vos enfants, brûler vos maisons ». N’est-ce pas de cette façon que l’Amérique latine a été christianisée ? Avons-nous le droit d’appeler cela un réveil ?

Beaucoup parmi nous s’interrogent : connaîtrons-nous un réveil avant le retour de Jésus ? D’aucuns, s’appuyant sur leur raisonnement, diront :

« C’est évident, Dieu veut que tout le monde soit sauvé, alors le réveil de la fin des temps sera merveilleux, la terre sera ébranlée par le souffle du Saint-Esprit. La Bible, en effet, nous aura avertis de la montée d’un grand réveil : celui de l’apostasie.

Je crois, néanmoins, que des événements nouveaux sont en train de se produire. Beaucoup de gens ont la terreur de l’avenir et s’interrogent, certains, parmi eux, se tourneront vers Dieu. Ce sera un réveil discret.

Nebucadnetsar s’est repenti, c’est vrai, mais en poursuivant notre exploration du livre de Daniel, nous constatons que se roi se convertit souvent, mais pas pour longtemps. Quand, tout jeune dans la foi, je commençais à fréquenter les réunions de prière, toute l’église priait pour la conversion de la femme de Robert (prénom fictif). Le vendredi suivant, toute l’assemblée est unanime : “Alléluia ! La femme de Robert s’est convertie.” Le vendredi suivant, Robert demande que l’on prie pour la conversion de sa femme, encore un vendredi et l’église remercie le Seigneur pour la conversion de la femme de Robert. Au bout d’un mois, j’ai posé la question :

« Finalement, la femme de Robert, elle est convertie ou pas ? »

On m’a donc expliqué qu’elle était convertie, mais qu’elle était en révolte contre Dieu... pas très clair !

En ce qui concerne le roi de Babylone, ce n’est qu’à la fin de son règne qu’il comprit enfin ce qu’est une vraie conversion.

Non, les grands de ce monde ne se convertiront pas. Il est vrai que l’apôtre Paul recommande de prier pour les rois, et pour ceux qui sont élevés en autorité, mais voici ce que nous dit Jean dans sa révélation :

Les rois de la terre, les grands, les chefs militaires, les riches , les puissants, tous les esclaves et les hommes libres, se cachèrent dans les cavernes et dans les rochers des montagnes.

Apocalypse 6.15

En ce qui concerne ce qu’il convient d’appeler « le commun des mortels », les petites gens, qui auront manqué le train de l’enlèvement, ils ne se tourneront pas vers leur créateur au vécu de toutes ces calamités. C’est vrai qu’il y aura beaucoup de conversions, principalement de Juifs, mais en règle générale, le cœur des habitants de la terre s’endurcira.

Le quatrième versa sa coupe sur le soleil. Et il lui fut donné de brûler les hommes par le feu ; et les hommes furent brûlés par une grande chaleur, et ils blasphémèrent le nom du Dieu qui a l’autorité sur ces fléaux, et ils ne se repentirent pas pour lui donner gloire. Le cinquième versa sa coupe sur le trône de la bête. Et son royaume fut couvert de ténèbres ; et les hommes se mordaient la langue de douleur, et ils blasphémèrent le Dieu du ciel, à cause de leurs douleurs et de leurs ulcères, et ils ne se repentirent pas de leurs œuvres.

Apocalypse 16.8/11

Une grande chaleur... on en parle tant, de la chaleur, la terre est en train de cuire, et c’est la faute de vos enfants qui vont au collège en scooter thermique. ils envoient dans l’air du gaz carbonique, alors qu’il n’y aurait plus un seul arbre sur la terre sans ce fameux gaz. Récemment, certains savants ont découvert que la planète Uranus est en train de se réchauffer. Ce n’est pas à cause des voitures !

Évidemment, toutes ces théories ne tiennent pas debout, mais la Révélation nous parle de chaleur intense, et nous en voyons maintenant les prémices. La colère de Dieu est en train de se manifester. Ce n’est qu’un commencement.

Quel est donc ce puissant réveil que nous attendons ? Qu’arrivera-t-il de ceux qui seront demeurés fidèles ? La voix de l’archange et le son de la trompette vont retentir. Aussi, je m’adresse solennellement à chaque chrétien et à moi-même :

Prenons garde que la musique qui résonne “à fond la caisse” dans nos écouteurs ne nous empêche pas d’entendre le son de la trompette. Gardons-nous d’écouter les voix du monde au point de ne pas entendre celle de Dieu.

Voici, en effet, ce que nous vous déclarons d’après la parole du Seigneur : nous les vivants, restés pour l’avènement du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui sont morts. Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui serons restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. Consolez-vous donc les uns les autres par ces paroles.

1 Thessaloniciens 4.15/18

Tout cela se produira en un clin d’œil :

Voici, je vous dis un mystère : nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette. La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés.

1 Corinthiens 15.51/52

Un homme eut un jour un rêve : il était sur son balcon avec sa petite fille de quatre ou cinq ans. En face de sa maison s’étendait un cimetière. Un ange atterrit dans ce cimetière, il ouvrit quelques tombes, et notre homme vit les morts sortir de leur sépulcre et s’élever jusqu’au ciel. Puis l’ange prit son envol et se posa sur le balcon, il prit la petite fille dans ses bras et lui dit :

« Viens, je t’emmène avec moi.

– Et papa, répondit l’enfant, il ne vient pas avec nous ? »

Et le père répondit :

« Moi, je reste ici, je ne suis pas prêt, mais nous nous reverrons dans sept ans. »

Cet homme s’est réveillé, ayant compris que l’enveloppe de chrétien ne suffisait pas pour être du voyage, il s’est évidemment remis en règle avec son Sauveur.

Une autre conséquence de ce miracle accompli dans la vallée de Dura, c’est la prospérité.

Après cela, le roi fit prospérer Schadrac, Méschac et Abed-Nego, dans la province de Babylone.

Verset 30

Ceux qui, parmi les chrétiens, attendent la prospérité promise par des prédicateurs cupides sur la base de telles paroles bibliques, la recevront peut-être, mais qu’arrivera-t-il quand la trompette sonnera ?

« Tu l’aime bien, Joice, ta magnifique villa sur la côte californienne qui a coûté plusieurs millions de dollars aux frais de tes adeptes crédules, eh bien ! reste-y ! »

Et pour d’autres, moins riches que Joice ou que monsieur Dollard, le bien nommé, mais qui tiennent tant à leur belle maison, leur belle voiture, leur brillante carrière, ce qui n’est pas un péché en soi, au point d’en oublier l’essentiel et ne plus souhaiter la venue du Seigneur et de penser qu’ils ont trop à y perdre, pourraient ne pas entendre la trompette, et seront privés de la véritable prospérité, celle qui vient d’en haut.

Juste avant que je passe caporal-chef. Ce n’est vraiment pas le bon moment !

Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent ; mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où la teigne et la rouille ne détruisent point, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur.

Matthieu 6.19/21

Pour trouver ce trésor, il est inutile de boursicoter ou de fouiller la terre avec une bêche.

Quand j’étais petit, j’avais des projets bizarres :

« Quand je serai grand, je serai plongeur sous-marin, parce qu’au fond des mers, il y a toujours des épaves, et dans les épaves, c’est bien connu, il y a toujours des trésors. Alors, quand j’aurai remonté des trésors, je m’achèterai une maison à Montalivet-les-Bains, c’est là que nous allions en vacances, et puis, j’achèterais une voiture de luxe, un yacht, et j’achèterai aussi un hélicoptère, et même un train.

– Qu’est-ce que tu veux faire avec un train ?

– Ben... pour aller me promener. »

Revenons aux choses sérieuses. Pour trouver un trésor plus riche encore que ceux que j’aurais voulu trouver sous la mer, il suffit de se repentir, accepter le salut par grâce, mais aussi croire à cette promesse de Jésus :

Que votre cœur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi. Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n’était pas, je vous l’aurais dit. Je vais vous préparer une place. Et, lorsque je m’en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi.

Jean 14.1/3

La tempête est enfin calmée, faute de bois, le feu dans la fournaise du roi de Babylone a fini par s’éteindre. Nous sommes en paix parce que cet événement primordial s’est enfin produit : la parousie. Jésus est venu prendre avec lui son Église. Il n’y aura pas d’accalmie sur la terre. Les sept années qui suivront cet enlèvement seront les plus terribles de toute l’Histoire humaine : la Grande Tribulation.

Qu’allons-nous vivre en tant que chrétiens arrachés à la colère divine comme un tison ardent ?

Un certain détail de la prophétie nous inquiète plus ou moins. Nous allons passer un mauvais quart d’heure, diront certains, ou comme me le disait un brave frère : « Quand on va s’expliquer devant Dieu, on va vachement se faire ramoner ! »

Peut-être... sûrement... sans doute... que dit exactement la parole de Dieu ?

C’est pour cela aussi que nous nous efforçons de lui être agréables, soit que nous demeurions dans ce corps, soit que nous le quittions. Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu’il aura fait, étant dans son corps.

2 Corinthiens 5.9/10

Ce tribunal n’a rien avoir avec le Jugement dernier devant lequel seuls ceux qui auront refusé le salut comparaîtront et seront condamnés. C’est ici le Tribunal de Christ, encore appelé le Tribunal des Récompenses. Notez qu’il ne s’appelle pas « Tribunal des Punitions ».

Le Seigneur ne nous jugera pas en fonction des péchés commis avant notre conversion, ceux-ci nous ont été pardonnés, mais il nous reprochera le mal que nous avons fait et le bien que nous n’avons pas fait, les mauvaises habitudes que nous n’avons pas abandonnées, les problèmes dans nos vies que nous n’avons pas réglés. Cependant, il ne nous fera pas que des reproches, il nous félicitera aussi pour le bien que nous aurons fait, il nous rappellera en quels points nous avons été fidèles et il nous dira : « Entre dans la joie de ton maître. »

Nous ayant dit nos quatre vérités, notre Seigneur nous dira : « À table ! »

Réjouissons-nous et soyons dans l’allégresse, et donnons-lui gloire ; car les noces de l’agneau sont venues, et son épouse s’est préparée, et il lui a été donné de se revêtir d’un fin lin, éclatant, pur. Car le fin lin, ce sont les œuvres justes des saints. Et l’ange me dit : Écris : Heureux ceux qui sont appelés au festin de noces de l’agneau ! Et il me dit : Ces paroles sont les véritables paroles de Dieu.

Apocalypse 19.7/9

Devons-nous interpréter ce passage dans un sens littéral ? Est-ce qu’il y aura du champagne et du foie gras ? À mon avis, la compréhension de ce texte est allégorique. L’Agneau, nous l’avons tous compris, c’est Jésus, la mariée, c’est l’Église. Avant l’enlèvement, nous étions la fiancée de Christ, fiancée glorieuse, sans ride, ni tache, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible (Éphésiens 5.27). Jean ajoute :

Nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est.

1 Jean 3.2

D’autres épisodes auront lieu aux chapitres 19 à 21 : La bataille d’Harmaguédon, le millénium, le jugement dernier, de nouveaux cieux et une nouvelle terre... Le temps me manque pour développer tous ces événements.

Au chapitre 22, toujours dans l’Apocalypse, nous verrons s’accomplir les merveilleuses promesses du Seigneur :

Et il me montra un fleuve d’eau de la vie, limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l’agneau. Au milieu de la place de la ville et sur les deux bords du fleuve, il y avait un arbre de vie, produisant douze fois des fruits, rendant son fruit chaque mois, et dont les feuilles servaient à la guérison des nations. Il n’y aura plus d’anathème. Le trône de Dieu et de l’agneau sera dans la ville ; ses serviteurs le serviront et verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts. Il n’y aura plus de nuit ; et ils n’auront besoin ni de lampe ni de lumière, parce que le Seigneur Dieu les éclairera. Et ils régneront aux siècles des siècles. Et il me dit : Ces paroles sont certaines et véritables ; et le Seigneur, le Dieu des esprits des prophètes, a envoyé son ange pour montrer à ses serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt. Et voici, je viens bientôt. — Heureux celui qui garde les paroles de la prophétie de ce livre !

Et l’Esprit et l’épouse disent : Viens. Et que celui qui entend dise : Viens. Et que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut prenne de l’eau de la vie, gratuitement.

Apocalypse 22.1/7,17

Quand souffle la tempête, il vaut mieux être roseau que chêne : le roseau est courbé par les vents. Le chêne, au contraire, c’est-à-dire les puissants de ce monde, les riches, ceux qui ont réussi leur vie, ceux qui ont pu s’offrir une Rollex avant quarante ans, se croit indestructible, mais dans la tempête de la colère de Dieu, il s’abattra avec fracas. Selon un proverbe bien connu, le roseau plie mais ne se rompt pas. Soyons des roseaux.

Suivons l’exemple de Paul de Tarse, qui, lui aussi, était un roseau :

 

 

C’est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ ; car, quand je suis faible, c’est alors que je suis fort.

2 Corinthiens 12.10

Si nous sommes faibles, réjouissons-nous dans notre faiblesse.

Un chrétien avait commencé à fréquenter une salle de sport. Il voyait autour de lui des hommes qui soulevaient allègement des barres de cinquante kilos, si ce n’est plus, alors que lui-même avait grand-peine à en soulever dix. Et il rentrait chez lui découragé :

« Je ne serai jamais un athlète. »

De retour à la maison, il trouve sa femme dans la cuisine en train de préparer le repas :

« Peux-tu m’aider à ouvrir ce bocal, je n’y arrive pas.

– Clac.

– Merci, mon chéri, c’est vraiment toi le plus fort. »

N’oublions jamais cette promesse de Jésus à l’église de Philadelphie :

Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te garderai aussi à l’heure de la tentation qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre.11 Je viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne. Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n’en sortira plus ; j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la ville de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu, et mon nom nouveau. Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises !

Apocalypse 3.10/13