61. Le bonheur est dans les Psaumes.

Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, Qui ne s’arrête pas sur la voie des pécheurs, Et qui ne s’assied pas en compagnie des moqueurs, Mais qui trouve son plaisir dans la loi de l’Éternel, Et qui la médite jour et nuit !

Psaume 1.1/2

Plusieurs disent : qui nous fera voir le bonheur ? Fais lever sur nous la lumière de ta face, ô Éternel !

Psaume 4.6

Le bonheur !

Le livre des psaumes commence par ce mot : « heureux ».

Est-ce que vous voulez être heureux ? – Bien sûr.

Je ne connais qu’une seule personne qui a dit : « Plus heureux ! Plus heureux ! Est-ce que moi, je m’occupe d’être heureux ? » C’est le roi Ferrante, dans la Reine morte, d’Henry de Montherlant.

Hormis Ferrante, tout le monde désire le bonheur, mais comment y accéder ?

Dans les années 1960, on a vu arriver dans nos foyers les postes à transistor. Avant cette invention, on écoutait la radiophonie dans son salon, grâce à un beau meuble qui prenait presque autant de place qu’un piano droit. Désormais, on pouvait emporter cet appareil partout, en pique-nique ou sur la plage, on écoutait Richard Antony qui entendait siffler le train. Ensuite est venue la télévision, une chaîne unique et monochrome qui diffusait quatre ou cinq heures par jour. Quel bonheur !

Toute cette technologie, admirable pour l’époque, a favorisé l’intronisation d’une impératrice : l’impératrice Publicité. Elle nous martelait sans cesse le même message : « Voulez-vous être heureux ? Achetez un Frigidaire, une machine à laver et une 4 CV. » C’était le début de la société de consommation.

Maintenant les gens n’ont plus de 4 CV, ils ont de belles voitures qui se conduisent toutes seules, ou peu s’en faut, avec la climatisation, le GPS et le radar de recul pour éviter de froisser la tôle, et ils sont malheureux !

Le psaume premier commence par le mot « heureux », mais il aurait pu commencer par le mot « malheureux ».

Malheureux l’homme qui marche selon le conseil des méchants, qui s’arrête sur la voie des pécheurs, et qui s’assied en compagnie des moqueurs, et qui trouve son plaisir loin de la loi de l’Éternel, Et qui s’abstient de la méditer !

Mais, le psalmiste préfère nous parler du bonheur.

Plusieurs Psaumes commencent par le mot : « heureux ».

Nous voyons ainsi le bon moyen de passer à côté de ce bonheur tant désiré. Avez-vous remarqué la progression ? D’abord, il marche, ensuite, il s’arrête, enfin, il s’assied en compagnie des moqueurs.

Le fait de s’asseoir à la terrasse d’un café avec des amis n’est pas un péché en lui-même, mais prenons garde de ne pas nous asseoir en compagnie des impies.

On dit souvent qu’il vaut mieux être seul qu’en mauvaise compagnie. Qu’en pense l’apôtre Paul ?

Ne vous y trompez pas : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs. Ne vous y trompez pas : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs.

1 Corinthiens 15.33

  • Heureux celui qui se confie en Dieu.

Sentez et voyez combien l’Éternel est bon ! Heureux l’homme qui cherche en lui son refuge !

Psaume 34.8

Heureux l’homme qui place en l’Éternel sa confiance, Et qui ne se tourne pas vers les hautains et les menteurs !

Psaume 40.4

Nous trouvons aussi, dans les Psaumes, beaucoup de contre-exemples : celui qui se confie en son arc et ses flèches, ou bien dans ses chevaux. Autrement dit : celui qui se confie dans sa propre force. D’autres se confient dans leurs richesses, ou bien dans leurs amis haut placés. D’autres encore, superstitieux, se confient dans des objets, dans des attitudes, dans des circonstances.

Au contraire, celui qui met sa confiance en l’Éternel trouvera le bonheur. Qui donc, à part lui, serait capable de nous délivrer de tous les dangers ? Combien d’hommes de Dieu, comme Daniel, l’ont expérimenté ? Daniel jeté dans la fosse aux lions, ses trois amis, Chadrac, Meschac et Abed-Nego, jetés vivants dans le brasier. C’était le moment d’accepter des compromis, qui avec Nebucadnetsar, qui avec Darius, afin de s’épargner une mort horrible en pensant qu’après tout, ils pourraient toujours revenir à l’Éternel quand les choses se seraient calmées. Nous savons quel a été leur choix.

Chers frères et sœurs, si jamais l’ennemi nous jette dans la fosse aux lions, si jamais il nous condamne au bûcher, s’il nous envoie en camp de concentration, pensons à Daniel, pensons à Chadrac, Meschac et à Abed-Nego.

C’est lui qui délivre et qui sauve, qui opère des signes et des prodiges dans les cieux et sur la terre. C’est lui qui a délivré Daniel de la puissance des lions.

Daniel 6.27

Le Seigneur ne fera jamais de miracle dans le but de nous amuser, ou d’épater la galerie. Je dis souvent que Dieu est le Dieu des miracles, mais il ne se donne pas en spectacle. Dieu n’est pas notre marionnette. Nous ne sommes pas non plus les marionnettes de Dieu, nous sommes ses serviteurs et ses protégés. S’il voit ses protégés en danger, il fait le nécessaire.

Un temps assez long s’était écoulé, et la navigation devenait dangereuse, car l’époque même du jeûne était déjà passée. C’est pourquoi Paul avertit les autres, en disant : O hommes, je vois que la navigation ne se fera pas sans péril et sans beaucoup de dommage, non seulement pour la cargaison et pour le navire, mais encore pour nos personnes. Le centenier écouta le pilote et le patron du navire plutôt que les paroles de Paul. Et comme le port n’était pas bon pour hiverner, la plupart furent d’avis de le quitter pour tâcher d’atteindre Phénix, port de Crète qui regarde le sud-ouest et le nord-ouest, afin d’y passer l’hiver. Un léger vent du sud vint à souffler, et, se croyant maîtres de leur dessein, ils levèrent l’ancre et côtoyèrent de près l’île de Crète. Mais bientôt un vent impétueux, qu’on appelle Euraquilon, se déchaîna sur l’île.

Actes 27.9/14

Sur ce bateau, il y a des prisonniers, un centenier, ou centurion qui les les prisonniers, il y a des marins, forcément, un capitaine qui dirige le navire, et il y a Paul.

Le centurion va trouver le pilote :

« Il y a ce drôle de bonhomme, là, Paul, qui dit que nous devrions passer l’hiver ici, parce qu’il y a du danger pour le navire, pour la cargaison, et pour nos vies.

– Attendez, j’en parle au capitaine. »

Et le capitaine répond à son lieutenant :

« Non mais ! De quoi je me mêle ? Qu’est-ce qu’il y connaît à la navigation, celui-là ? Un prédicateur ? Est-ce que, moi, je m’occupe de théologie ? À chacun son métier ! C’est moi le capitaine, j’ai fait l’école Navale et tout le bataclan. Je sais quand il faut amener les voiles ou non, mais lui n’y connaît rien, qu’il s’occupe de ses affaires. Il ne sait même pas la différence entre un foc et un cacatois ! »

Et le centenier raisonne ainsi :

« Eh bien ! Oui, après tout, c’est lui le capitaine, il connaît son affaire. C’est sûrement lui qui a raison. »

Et nous voilà partis pour Phénix, toutes voiles dehors.

Euraquilon. Naufrage.

Ni les soldats, ni les marins, ni le centurion, ni le timonier, ni le lieutenant, ni le capitaine n’ont rien vu venir. En revanche, Paul savait parfaitement ce qui allait arriver, car le Seigneur l’en avait averti.

Les hommes ne mettent pas leur confiance en Dieu : naufrage.

Paul, au contraire, s’est réfugié en lui :

On n’avait pas mangé depuis longtemps. Alors Paul, se tenant au milieu d’eux, leur dit : O hommes, il fallait m’écouter et ne pas partir de Crète, afin d’éviter ce péril et ce dommage. Maintenant, je vous exhorte à prendre courage ; car aucun de vous ne périra, et il n’y aura de perte que celle du navire. Un ange du Dieu à qui j’appartiens et que je sers m’est apparu cette nuit, et m’a dit : Paul, ne crains point ; il faut que tu comparaisses devant César, et voici, Dieu t’a donné tous ceux qui naviguent avec toi. C’est pourquoi, ô hommes, rassurez-vous, car j’ai cette confiance en Dieu qu’il en sera comme il m’a été dit.

Actes 27.21/25

Malheur à celui qui met sa confiance en l’homme ! Heureux celui qui se confie en Dieu !

  • Heureux celui dont les péchés sont pardonnés.

De David. Cantique. Heureux celui à qui la transgression est remise, À qui le péché est pardonné ! Heureux l’homme à qui l’Éternel n’impute pas d’iniquité, Et dans l’esprit duquel il n’y a point de fraude ! Tant que je me suis tu, mes os se consumaient, Je gémissais toute la journée ; Car nuit et jour ta main s’appesantissait sur moi, Ma vigueur n’était plus que sécheresse, comme celle de l’été. – Pause. Je t’ai fait connaître mon péché, je n’ai pas caché mon iniquité ; J’ai dit : J’avouerai mes transgressions à l’Éternel ! Et tu as effacé la peine de mon péché.

Psaume 32.1/5

David a été séduit, dans le cas présent, il s’agit d’une femme nommée Batshéba[1]. Ç’aurait pu être n’importe quelle forme de séduction. Nous savons que David a aussi été séduit par des désirs de conquêtes. C’est ainsi qu’il a fait le dénombrement de son armée, ce qui déplut à l’Éternel, et dont il dut subir les conséquences. Ç’aurait pu être l’orgueil. Les occasions de pécher ne manquent pas.

David a donc cédé à la tentation :

Ce que David avait fait déplut à l’Éternel.

2 Samuel 11.27

Quand j’ai commencé à lire la Bible, à peine converti, je ne comprenais pas certaines choses et je croyais que toutes les actions des hommes de Dieu relatées dans sa parole étaient forcément approuvées par lui. C’est pourquoi j’étais troublé en lisant les frasques de David avec Batshéba.

« Oui, mais quand même... »

Je me suis trouvé soulagé quand je suis parvenu à cette conclusion :

Ce que David avait fait déplut à l’Éternel.

David avait beau être un homme de Dieu, un serviteur fidèle, il lui a tout de même déplu par sa transgression.

Malheureusement, il nous arrive, à nous aussi, de déplaire à l’Éternel par nos actes, par nos paroles, par nos comportements, par nos pensées.

Dieu peut-il, malgré tout, bénir David ?

J’entends souvent dire :

« Le Seigneur ne peut pas bénir telle personne parce qu’elle vit dans le péché. »

C’est inexact. Je ne connais qu’une chose qui soit impossible à Dieu : créer deux montagnes sans qu’il y ait une vallée entre les deux. Il serait plus juste de dire :

« Cette personne ne peut recevoir la bénédiction parce qu’elle vit dans le péché. »

Ainsi, la bénédiction accordée à David est momentanément suspendue. La main de Dieu s’appesantit sur lui. Plus rien ne va dans sa vie : il est malade, malheureux, dépressif, il a peur de ses ennemis, lui qui, autrefois déclarait : « An nom de l’Éternel, je les taille en pièces ! » s’écrie maintenant : « ils auront ma peau ! »

Puis il se ressaisit : « Pourquoi est-ce que j’ai si peur ? Pourquoi suis-je si malheureux ? »

Il a fallu que Nathan, au péril de sa vie, vienne au-devant de lui pour lui rappeler la gravité de sa faute.

Le prophète ne va pas directement lui dire : « David, tu vis dans le péché ! » C’était trop dangereux pour lui, alors il lui raconte une histoire. Plus il avance dans le récit, plus la colère du roi augmente. Il finit par décider :

« Qu’on arrête cette crapule et qu’il soit lapidé ! »

Et Nathan lui répond :

« La crapule, c’est toi ! »

Et toc !

David ne fait plus le malin. Il a enfin compris ! Il se repend, il demande pardon à Dieu, et il dit au prophète :

J’ai péché contre l’Éternel ! Et Nathan dit à David : L’Éternel pardonne ton péché, tu ne mourras point.

2 Samuel 12.13

Nous savons que David subira de terribles conséquences de son péché, mais il a reçu le pardon. C’est primordial.

Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité.

1 Jean 1/9

Mais il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités ; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, Et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. Nous étions tous errants comme des brebis, Chacun suivait sa propre voie ; Et l’Éternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous. Il a été maltraité et opprimé, Et il n’a point ouvert la bouche, Semblable à un agneau qu’on mène à la boucherie, A une brebis muette devant ceux qui la tondent ; Il n’a point ouvert la bouche.

Ésaïe 53.5/7

La mort de Jésus sur la croix nous a libérés de tous nos péchés, à condition que nous les lui confessions et que nous les abandonnions.

 

 

  • Heureux celui qui aime la parole de Dieu.

Heureux ceux qui sont intègres dans leur voie, Qui marchent selon la loi de l’Éternel ! Heureux ceux qui gardent ses préceptes, Qui le cherchent de tout leur cœur, Qui ne commettent point d’iniquité, Et qui marchent dans ses voies ! Tu as prescrit tes ordonnances, Pour qu’on les observe avec soin. Puissent mes actions être bien réglées, Afin que je garde tes statuts ! Alors je ne rougirai point, A la vue de tous tes commandements. Je te louerai dans la droiture de mon cœur, En apprenant les lois de ta justice. Je veux garder tes statuts : Ne m’abandonne pas entièrement !

Psaume 119.1/8

Le Psaume 119 : vingt-deux strophes de huit versets chacune, et pour chaque strophe, chaque verset commence par la même lettre de l’alphabet hébreu, d’aleph à yod. C’est pour cette raison qu’il est si long. Il se trouve juste au milieu de notre Bible. Chacun de ses 176 versets contient le mot « loi », ou l’un de ses synonymes : commandements, parole, statuts, prescriptions, ordonnances, etc.

C’est le psaume qui nous interpelle au sujet de la parole de Dieu, et de rien d’autre. La Parole possède une signification plus large qu’en français. C’est bien plus que des mots, des phrases, des paragraphes, des pensées. La Parole, c’est beaucoup plus.

Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes.

Jean 1.1/4

Voilà pourquoi celui qui aime la Parole de Dieu est heureux, parce qu’il a Dieu en lui.

« Qu’est-ce qui ne va pas dans ton église ?

– Eh bien ! d’abord, il y a le frère untel, il est pénible. Et puis le prédicateur est trop long, les cantiques sont ringards, les gens chantent faux, les musiciens font des canards…

– Et que prêche-t-on dans ton église ? »

Si, en plus de tous ces défauts, on y prêche un message falsifié : « Jésus vous aime ; tout ira bien… », il vaut mieux chercher une autre église.

Si tout va bien dans notre communauté, si tout le monde s’aime, si tout le monde s’embrasse, si la salle est toujours pleine, si le groupe de louanges est au meilleur de sa forme, mais si  l’enseignement biblique laisse à désirer, je préfère rester avec mes frères et sœurs qui chantent faux.

Nous ne sommes pas tous des pasteurs et des docteurs, mais soyons tous des béréens. Ayons chaque jour un moment d’intimité avec Dieu, à l’écoute de sa parole. Certains pratiquent la méthode NBNB : No Bible, no breakfast. No Bible, no bed.

Il est également très utile de se conformer à un plan de lecture, afin de ne pas picorer au hasard, mais d’avoir une vue d’ensemble du message biblique.

Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre.

2 Timothée 3.16/17

Je fais mes délices de tes commandements. Je les aime. Je lève mes mains vers tes commandements que j’aime, Et je veux méditer tes statuts.

Psaume 119.47/48

Ta parole est une lampe à mes pieds, Et une lumière sur mon sentier.

Psaume 119.105

Le vrai bonheur a été expérimenté par les enfants de Dieu. Ceux qui ne le connaissent pas n’ont droit qu’à un succédané de bonheur. Cela ressemble à du bonheur, ça en a le goût, ça en a l’odeur, ça en a la couleur, la consistance, mais c’est comme le Canada Dry : ce n’en est pas.

Le vrai bonheur, ce n’est pas le monde qui nous l’a donné, ce n’est pas le monde qui nous l’a repris : le vrai bonheur est un cadeau de Dieu.

 

[1] Certaines traductions l’appellent « Betsabée », mais je n’aime pas tellement, ça me fait penser à un scarabée.