Après la tempête
Et ces trois hommes, Schadrac, Méschac et Abed-Nego, tombèrent liés au milieu de la fournaise ardente. Alors le roi Nebucadnetsar fut effrayé, et se leva précipitamment. Il prit la parole, et dit à ses conseillers : N’avons-nous pas jeté au milieu du feu trois hommes liés ? Ils répondirent au roi : Certainement, ô roi ! Il reprit et dit : Eh bien, je vois quatre hommes sans liens, qui marchent au milieu du feu, et qui n’ont point de mal ; et la figure du quatrième ressemble à celle d’un fils des dieux. Ensuite Nebucadnetsar s’approcha de l’entrée de la fournaise ardente, et prenant la parole, il dit : Schadrac, Méschac et Abed-Nego, serviteurs du Dieu suprême, sortez et venez ! Et Schadrac, Méschac et Abed-Nego sortirent du milieu du feu. Les satrapes, les intendants, les gouverneurs, et les conseillers du roi s’assemblèrent ; ils virent que le feu n’avait eu aucun pouvoir sur le corps de ces hommes, que les cheveux de leur tête n’avaient pas été brûlés, que leurs caleçons n’étaient point endommagés, et que l’odeur du feu ne les avait pas atteints. Nebucadnetsar prit la parole et dit : Béni soit le Dieu de Schadrac, de Méschac et d’Abed-Nego, lequel a envoyé son ange et délivré ses serviteurs qui ont eu confiance en lui, et qui ont violé l’ordre du roi et livré leurs corps plutôt que de servir et d’adorer aucun autre dieu que leur Dieu ! Voici maintenant l’ordre que je donne : tout homme, à quelque peuple, nation ou langue qu’il appartienne, qui parlera mal du Dieu de Schadrac, de Méschac et d’Abed-Nego, sera mis en pièces, et sa maison sera réduite en un tas d’immondices, parce qu’il n’y a aucun autre dieu qui puisse délivrer comme lui. Après cela, le roi fit prospérer Schadrac, Méschac et Abed-Nego, dans la province de Babylone.
Daniel 3.23/30
Fort heureusement, Dieu intervient. Relisons le verset 24 :
Alors le roi Nebucadnetsar fut effrayé, et se leva précipitamment. Il prit la parole, et dit à ses conseillers : N’avons-nous pas jeté au milieu du feu trois hommes liés ? Ils répondirent au roi : Certainement, ô roi !
Au cœur de la fournaise, au plus fort de la tempête, le Seigneur se manifeste. Le roi et ses conseillers ont vu des hommes marcher au milieu du feu, personne ne les a vu brûler, personne ne les a entendus crier, mais tous les voient maintenant marcher au milieu de feu, non plus trois hommes, mais quatre. Alors que ni leurs vêtements, ni leur barbe, ni leurs cheveux n’ont été brûlés, leurs liens l’ont été.
Des liens brûlés ! Nous pensons d’emblée à la libération, à la délivrance. Au milieu de la fournaise ou en pleine tempête, les chrétiens seront libérés. Rappelons-nous les paroles d’Ésaïe, au chapitre 61, textuellement répétées par Jésus :
L’Esprit du Seigneur est sur moi, Parce qu’il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres ; Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, Pour proclamer aux captifs la délivrance, Et aux aveugles le recouvrement de la vue, Pour renvoyer libres les opprimés, Pour publier une année de grâce du Seigneur.
Luc 4.18/19
D’autres promesses de délivrance nous sont données :
Ceux qui avaient pour demeure les ténèbres et l’ombre de la mort Vivaient captifs dans la misère et dans les chaînes, Parce qu’ils s’étaient révoltés contre les paroles de Dieu, Parce qu’ils avaient méprisé le conseil du Très-Haut. Il humilia leur cœur par la souffrance ; Ils succombèrent, et personne ne les secourut. Dans leur détresse, ils crièrent à l’Éternel, Et il les délivra de leurs angoisses ; Il les fit sortir des ténèbres et de l’ombre de la mort, Et il rompit leurs liens.
Psaume 107.10/14
Dans la détresse, dans l’angoisse, dans la fournaise, dans la tempête, crions à l’Éternel et, selon sa parole, il rompra nos liens.
Trois hommes sont entrés dans le feu, quatre hommes en sortent, et le roi de Babylone s’écrie : « Il est beau comme un dieu ! »
Il est beau, mais ce n’est pas un dieu, c’est un ange.
Le Seigneur est capable de nous envoyer un ange pour nous soutenir dans la tempête, mais c’est Jésus lui-même qui nous accompagne.
Quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, Je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : Ta houlette et ton bâton me rassurent.
Psaume 23.4
Si nous traversons des périodes tranquilles, nous ne sentirons pas la présence de Dieu, ce qui ne signifie pas qu’il est absent. C’est normal. Certains chrétiens ont besoin de « sentir » Dieu pour croire :
« Ah ! Seigneur ! Je sens ta présence, je sens ton esprit qui vibre en moi ! »
C’est un christianisme sentimental. Si nous avons la vie de Christ en nous, nous n’avons nul besoin d’un dopage spirituel : un signe, une manifestation extraordinaire. Mais dans la tempête de la persécution, quand nous avons l’épée de Damoclès suspendue au-dessus de nos têtes, quand nous ignorons si demain, nous serons encore en liberté, ou même en vie, nous avons besoin d’être encouragés et rassurés par cette houlette. Dans des circonstances exceptionnelles, notre Seigneur emploie des moyens exceptionnels, miraculeux. C’est ainsi que le jeune soldat Vania Moïsseïev[1], qui mourra assassiné dans sa caserne de Crimée à cause de sa foi, fut réveillé en pleine nuit par un ange qui lui dit : « Viens, on s’en va ! » et fut conduit par cet ange dans la cité céleste. Le jeune homme croyait avoir rêvé, mais ses camarades de chambrée lui ont demandé : « Où étais-tu passé cette nuit ? »
Dans les pays musulmans où il est très difficile d’aller dans une église ou de se procurer une bible, beaucoup se sont convertis à la suite d’un songe ou d’une vision. Tout récemment, à Gaza, plus de deux cents Palestiniens ont fait le même rêve la même nuit et se sont tournés vers Jésus.
Il est normal de craindre la persécution et de la mort. Moi aussi, quelquefois, j’ai peur, mais dans nos craintes, sachons nous appuyer sur les promesses de Jésus. Quand je marcherai dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne craindrai aucun mal, car tu seras avec moi.
Du sein de la détresse, j’ai invoqué l’Éternel : L’Éternel m’a exaucé, m’a mis au large. L’Éternel est pour moi, je ne crains rien : Que peuvent me faire des hommes ? L’Éternel est mon secours, Et je me réjouis à la vue de mes ennemis. Mieux vaut chercher un refuge en l’Éternel Que de se confier à l’homme ; Mieux vaut chercher un refuge en l’Éternel Que de se confier aux grands.
Psaume 118.5/9
Comment a réagi Nebucadnetsar ? Rendez-vous au verset 24 :
Alors le roi Nebucadnetsar fut effrayé, et se leva précipitamment.
La frayeur de roi !
L’un des plus puissants rois de la terre prétendait n’avoir peur de rien ni de personne, puisqu’il était roi, mais le voilà terrorisé. Il se lève précipitamment.
Jésus nous parle de la terreur dans son discours eschatologique :
Il y aura des signes dans le soleil, dans la lune et dans les étoiles. Et sur la terre, il y aura de l’angoisse chez les nations qui ne sauront que faire, au bruit de la mer et des flots, les hommes rendant l’âme de terreur dans l’attente de ce qui surviendra pour la terre ; car les puissances des cieux seront ébranlées. Alors on verra le Fils de l’homme venant sur une nuée avec puissance et une grande gloire.
Luc 21.25/27
Ce sera la terreur pour les impies, mais pas pour les enfants de Dieu.
Tant de gens aiment bien aller au cinéma pour y voir des films « d’erreur », comme disait une petite fille que mon épouse a gardée. Il n’est pourtant pas nécessaire, si l’horripilation nous procure une sensation agréable, de payer notre entrée au cinématographe, car nous trouvons notre compte, toujours dans le livre de Daniel.
Le roi Belschatsar donna un grand festin à ses grands au nombre de mille, et il but du vin en leur présence. Belschatsar, quand il eut goûté au vin, fit apporter les vases d’or et d’argent que son père Nebucadnetsar avait enlevés du temple de Jérusalem, afin que le roi et ses grands, ses femmes et ses concubines, s’en servissent pour boire. Alors on apporta les vases d’or qui avaient été enlevés du temple, de la maison de Dieu à Jérusalem ; et le roi et ses grands, ses femmes et ses concubines, s’en servirent pour boire. Ils burent du vin, et ils louèrent les dieux d’or, d’argent, d’airain, de fer, de bois et de pierre. En ce moment, apparurent les doigts d’une main d’homme, et ils écrivirent, en face du chandelier, sur la chaux de la muraille du palais royal. Le roi vit cette extrémité de main qui écrivait. Alors le roi changea de couleur, et ses pensées le troublèrent ; les jointures de ses reins se relâchèrent, et ses genoux se heurtèrent l’un contre l’autre. Le roi cria avec force qu’on fît venir les astrologues, les Chaldéens et les devins ; et le roi prit la parole et dit aux sages de Babylone : Quiconque lira cette écriture et m’en donnera l’explication sera revêtu de pourpre, portera un collier d’or à son cou, et aura la troisième place dans le gouvernement du royaume. Tous les sages du roi entrèrent ; mais ils ne purent pas lire l’écriture et en donner au roi l’explication. Sur quoi le roi Belschatsar, fut très effrayé, il changea de couleur, et ses grands furent consternés.
Daniel 5.1/9
Quand j’étais petit, ma sœur et moi regardions à la télévision un film qui n’était pas tout à fait pour notre âge, intitulé « Qui hantait le presbytère de Borley ? » Mon père allongé sur le canapé s’était assoupi. Une scène nous a particulièrement effrayés : une jeune fille pénètre dans un grenier avec un chandelier. Il y a tout un bric-à-brac dans ce grenier, en particulier une commode. Un tiroir de cette commode s’ouvre dans la pénombre, une tête humaine en sort. Ma petite sœur et moi poussons de grands cris, mon père se réveille en sursaut :
« Hein ? Qu’est-ce qu’il y a ? Qu’est-ce qui se passe ? »
Il croyait qu’il y avait le feu dans la maison.
Ce qui s’est passé dans le palais de Beltschatsar était plus effrayant encore.
Terreur pour le roi et pour ses courtisans, ses princes, ses femmes et ses concubines, terreur encore pour les mages et les astrologues qui n’ont pas su lui répondre, mais pas pour Daniel. Bien au contraire, notre serviteur de Dieu connaît la solution, il sait ce qui va se produire : la chute de Babylone et la mort de cet infâme tyran.
Parlons aussi de la surprise de Nebucadnetsar. Il n’a rien vu venir. À maintes reprises, dans le Nouveau Testament apparaît l’expression : comme un voleur. Bien qu’ignorant l’heure et le jour de l’enlèvement de l’Église, nous ne serons pas pris au dépourvu, car nous nous y serons préparés. Le monde, au contraire, sera cruellement surpris, car il ne s’y attendait pas. C’est comme un voleur que le Seigneur vient reprendre les siens. Je n’ai jamais vu un cambrioleur envoyer des SMS à ses victimes :
« Je passerai chez vous mercredi entre quatorze et dix-neuf heures. »
Pour ce qui est des temps et des moments, vous n’avez pas besoin, frères, qu’on vous en écrive. Car vous savez bien vous-mêmes que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. Quand les hommes diront : Paix et sûreté ! alors une ruine soudaine les surprendra, comme les douleurs de l’enfantement surprennent la femme enceinte, et ils n’échapperont point. Mais vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres, pour que ce jour vous surprenne comme un voleur ; vous êtes tous des enfants de la lumière et des enfants du jour. Nous ne sommes point de la nuit ni des ténèbres.
1 Thessaloniciens 5.1/5
Le jour du Seigneur viendra comme un voleur ; en ce jour, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les œuvres qu’elle renferme sera consumée.
2 Pierre 3.10
Écrits à l’ange de l’Église de Sardes : Voici ce que dit celui qui a les sept esprits de Dieu et les sept étoiles : Je connais tes œuvres. Je sais que tu passes pour être vivant, et tu es mort. Sois vigilant, et affermis le reste qui est près de mourir ; car je n’ai pas trouvé tes œuvres parfaites devant mon Dieu. Rappelle-toi donc comment tu as reçu et entendu, et garde, et repens-toi. Si tu ne veilles pas, je viendrai comme un voleur, et tu ne sauras pas à quelle heure je viendrai sur toi.
Apocalypse 3.1/3
Les églises du type « Sardes », ainsi que beaucoup d’églises aujourd’hui, passent pour être vivantes alors qu’elles sont mortes. Cependant, tout espoir n’est pas perdu pour elles. Des exhortations sont associées aux reproches : Sois vigilant, affermis, rappelle-toi, garde, repens-toi ! Si tu te repens et si tu te réveilles, tu échapperas au jugement, mais si tu ne te repens pas, je viendrai comme un voleur et tu seras perdu.
Voici, je viens comme un voleur. Heureux celui qui veille, et qui garde ses vêtements, afin qu’il ne marche pas nu et qu’on ne voie pas sa honte !
Apocalypse 16.15
Comme un voleur ! J’aimerais bien voir la tête des Rothschild, des Gates, des Soros, des Schwab et de tous leurs ramasse-miettes quand cela arrivera.
Mais qu’arrivera-t-il aux chrétiens nés de nouveau ?
[1] Voir mon livre « Chrétiens en URSS », inspiré de faits réels.
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