49. Atteindre Dieu
J’aimerais commencer cette réflexion par trois citations, la première de Iouri Gagarine, la seconde de Victor Hugo, la troisième de la Bible.
« Je suis allé très haut et je n’ai pas vu Dieu. »
Iouri Gagarine
« Un mois après, la nuit, un pâtre centenaire
Qui rêvait dans la plaine où Caïn prit Abel,
Champ hideux d’où l’on voit le front noir de Babel,
Vit tout à coup tomber des cieux, dans l’ombre étrange,
Quelqu’un de monstrueux qu’il prit pour un archange ;
C’était Nemrod. Couché sur le dos, mort, puni,
Le noir chasseur tournait encor vers l’infini
Sa tête aux yeux profonds que rien n’avait courbée.
Auprès de lui gisait sa flèche retombée.
La pointe, qui s’était enfoncée au ciel bleu,
Était teinte de sang. Avait-il blessé Dieu ? »
Victor Hugo, dans la fin de Satan
Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. Comme ils étaient partis de l’orient, ils trouvèrent une plaine au pays de Schinear, et ils y habitèrent. Ils se dirent l’un à l’autre : Allons ! faisons des briques, et cuisons-les au feu. Et la brique leur servit de pierre, et le bitume leur servit de ciment. Ils dirent encore : Allons ! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre.
Genèse 11.1/4
Iouri Gagarine, à bord d’un appareil appelé « Compagnon de voyage » (Spoutnik), est le premier homme ayant voyagé hors de l’atmosphère. Il était devenu l’un des plus grands héros de l’Union soviétique. Il se devait de demeurer agréable aux dirigeants par une phrase historique flattant leur idéologie communiste et athée.
C’est vrai, Gagarine s’est élevé bien haut. Il est sorti dans le cosmos et pensait sans doute avoir atteint l’extrémité de l’univers.
J’ai fouillé le cosmos de font en comble pour y chercher Dieu et je ne l’ai pas trouvé ; j’ai prouvé qu’il n’existe pas.
S’il l’avait vraiment cherché, il l’aurait trouvé sans sortir de chez lui, dans son salon, devant son samovar. Quant à Jésus, il s’est élevé bien haut, beaucoup plus haut que Iouri Gagarine.
Voici, mon serviteur prospérera ; Il montera, il s’élèvera, il s’élèvera bien haut.
Ésaïe 52.13
La Bible ne donne pas beaucoup de détails sur la vie de Nimrod, ou Nemrod, sans doute parce que ce serait lui rendre trop d’honneur. Ce manque d’informations inspirées a permis d’alimenter les traditions judaïques ainsi que l’imagination des poètes, principalement Victor Hugo.
Alors que dit la Bible de Nimrod :
Cusch engendra aussi Nimrod ; c’est lui qui commença à être puissant sur la terre. Il fut un vaillant chasseur devant l’Éternel ; c’est pourquoi l’on dit : Comme Nimrod, vaillant chasseur devant l’Éternel.
Genèse 10.8/9
Cusch engendra Nimrod ; c’est lui qui commença à être puissant sur la terre
1 Chroniques 1.10
C’était un grand chasseur et surtout un roi puissant. Puissant aux yeux des hommes, il s’est cru aussi puissant que Dieu. Nimrod, c’est le symbole de l’humanité en révolte contre Dieu. L’homme qui brandit le poing vers le ciel.
Pourquoi ce tumulte parmi les nations, Ces vaines pensées parmi les peuples ? Pourquoi les rois de la terre se soulèvent-ils Et les princes se liguent-ils avec eux Contre l’Éternel et contre son oint ? – Brisons leurs liens, Délivrons-nous de leurs chaînes ! – Celui qui siège dans les cieux rit, Le Seigneur se moque d’eux.
Psaume 2.1/4
Et du haut de son ciel, le Tout-Puissant regarde la flèche s’élever et retomber au pied de Nimrod, teinte de sang, peut-être a-t-il réussi à blesser un canard. Et le Seigneur hausse les épaules en murmurant : « Mon pauvre ami ! »
Enfin, dans la Genèse, nous lisons une parole, sainte et soufflée de Dieu, cette fois-ci : le récit de la construction avortée de la tour de Babel, un projet ambitieux : Au travail ! commençons par fabriquer des briques, et puis nous construirons une tour qui s’élèvera jusqu’au ciel.
Qu’est-ce qui a motivé les constructeurs de Babel ?
Ils voulaient se faire un nom, et pour se faire un nom, ils devaient atteindre le ciel, toucher Dieu du doigt.
C’est donc l’orgueil qui pousse les hommes à construire toujours plus haut. L’Empire State Building, à New York, dépasse les quatre cents mètres et fut longtemps le plus haut gratte-ciel du monde. À Djeddah, en Arabie Saoudite, la Kingdom Tower, presque achevée, dépassera les mille mètres. Si vous voulez y réserver un appartement, il faudra compter 25 000 euros le mètre carré. Remarquez le choix des noms : « empire », « royaume »… On aura beau construire des tours toujours plus hautes et envoyer des fusées toujours plus loin, l’homme sera toujours déçu dans son désir d’atteindre Dieu.
Après cette longue introduction, entrons dans le vif de notre réflexion :
Est-ce à l’homme d’atteindre Dieu ou à Dieu de venir à l’homme ?
Ce dernier possède un outil dans sa tentative d’atteindre Dieu, cet outil s’appelle la religion. Selon mon dictionnaire, la religion est un ensemble de croyances et de dogmes définissant le rapport de l’être humain avec la puissance divine ou avec le surnaturel. Exemple : une société où la religion tient une place importante, trouver un réconfort dans la religion, afficher de l’indifférence en matière de religion.
Une religion est un système de pratiques et de rites propre à chacune de ces croyances. Exemples : religion animiste, polythéiste, monothéiste, religion catholique, musulmane, hindoue, juive, pratiquer, professer, embrasser une religion, abjurer, renier sa religion, se convertir à une religion.
Toutes les religions ont le même but : établir un rapport avec Dieu.
Quand je n’étais pas converti à Jésus-Christ, je me définissais comme « sans religion », et pourtant j’avais une religion : j’étais déiste.
Déiste, ça voulait dire que j’admettais l’existence de Dieu mais, qu’il eût existé ou non, ça ne changeait pas grand-chose. Ainsi, je ne me mouillais pas beaucoup, mais je ne mouillais pas Dieu non plus. À cette manière de penser, j’avais cependant ajouté ma touche personnelle. Je croyais qu’un jour les choses finiraient par changer. Le jour où l’humanité, par sa propre volonté, deviendrait parfaite, alors, le Créateur commencerait à s’intéresser à elle.
On peut attendre encore longtemps.
Alors, comment des gens sincèrement croyants pourraient-ils atteindre Dieu ?
En s’efforçant de lui plaire.
Mais comment ?
D’abord au moyen de la prière.
En priant, ne multipliez pas de vaines paroles, comme les païens, qui s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés. Ne leur ressemblez pas ; car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez.
Voici donc comment vous devez prier :
Matthieu 6.7/9
Mais ça ne suffit pas ! Il faut aussi épater Dieu par nos bonnes œuvres et nos bonnes mœurs ?
Jésus dit encore cette parabole, en vue de certaines personnes se persuadant qu’elles étaient justes, et ne faisant aucun cas des autres : Deux hommes montèrent au temple pour prier ; l’un était pharisien, et l’autre publicain. Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même : Ô Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain ; je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tous mes revenus.
Luc 18.9/12
Le premier de ces messieurs étale ses mérites devant le Maître.
« Tu as vu ça, Seigneur ! Je suis un bon croyant, hein ! Je ne loupe pas un service à la synagogue, je n’en fais pas une rame le samedi, je donne la dîme de tout ce que j’ai, sans négliger la rue, l’aneth et le cumin. Je ne suis pas ravisseur, je suis juste, je n’ai jamais trompé ma femme. Si quelqu’un a mérité sa place au ciel, c’est bien moi. Pas comme l’autre, là ! Lui, on se demande bien ce qu’il est venu faire ici. »
Et Jésus le remet à sa place. C’est l’autre, là, qui est un bon croyant, parce qu’il est conscient de son indignité et qu’il s’en humilie. Toi, tu tiens une couche d’orgueil à percer au marteau-piqueur.
Enfin, si ça ne marche toujours pas, il reste à essayer de l’apitoyer. Et là, ça devient tragique :
Élie dit aux prophètes de Baal : Choisissez pour vous l’un des taureaux, préparez-le les premiers, car vous êtes les plus nombreux, et invoquez le nom de votre dieu ; mais ne mettez pas le feu. Ils prirent le taureau qu’on leur donna, et le préparèrent ; et ils invoquèrent le nom de Baal, depuis le matin jusqu’à midi, en disant : Baal répond-nous ! Mais il n’y eut ni voix ni réponse. Et ils sautaient devant l’autel qu’ils avaient fait. À midi, Élie se moqua d’eux, et dit : Criez à haute voix, puisqu’il est dieu ; il pense à quelque chose, ou il est occupé, ou il est en voyage ; peut-être qu’il dort, et il se réveillera. Et ils crièrent à haute voix, et ils se firent, selon leur coutume, des incisions avec des épées et avec des lances, jusqu’à ce que le sang coulât sur eux. Lorsque midi fut passé, ils prophétisèrent jusqu’au moment de la présentation de l’offrande. Mais il n’y eut ni voix, ni réponse, ni signe d’attention.
1 Rois 18.25/29
Pauvres prophètes de Baal ! Toute la matinée à prier, ou plutôt à s’égosiller jusqu’à l’extinction de voix.
« Peut-être qu’il dort. Criez plus fort, il finira bien par se réveiller. »
Quand j’étais jeune dans la foi, je croyais que plus il y avait de bruit et plus il y avait la puissance de Dieu. Alors je faisais beaucoup de bruit en louange et en prière. Un jour quelqu’un m’a dit : écoute, André, Dieu n’est pas sourd !
Mais on aura beau faire, Baal ne se réveille pas.
Alors, ils essaient d’attirer l’attention de Baal en sautant autour de l’autel.
Dans le petit monde charismatique, nous avons vu des modes se succéder. Il y a eu le temps où l’on se dandinait en disant que le Saint-Esprit nous faisait danser. J’ai aussi connu la mode des « chutes dans l’Esprit ». Dans les années 1980, une certaine dame a reçu des révélations selon lesquelles elle avait été désignée par le Seigneur pour faire venir un grand réveil sur Paris, et tandis que son mari restait humblement dans les rangs de son église, madame organisait des conférences en veux-tu en voilà, elle chassait les démons à tour de bras, elle imposait les mains et, quand elles les imposait, toute le monde tombait à la renverse, et si, de temps en temps, il y en avait un qui ne tombait pas, elle lui donnait un petit coup de main, ou plus exactement un bon coup de poing, et le patient récalcitrant s’étalait.
Dans les années 1990, c’était autre chose : quand on était sous l’onction, on sautait sur place comme un kangourou. J’en ai vu un qui sautait en jouant du saxophone. J’ai déjà assez de mal à jouer correctement de la clarinette en me tenant tranquille…
Puis on commence à se scarifier.
Avec le mal qu’on se donne pour lui, Baal sera obligé de nous prendre en pitié et de nous exaucer.
Mais Baal ne répond pas.
Tout ça pour rien !
C’est le principe de la pénitence : s’infliger des peines pour mériter le pardon. Marcher à travers tout un pays, jusqu’à Rome, pieds nus, par tous les temps, se flageller ou se faire flageller. Porter le cilice.
Le cilice est une chemise en crin. C’est moins confortable que le coton. Ça gratte. Au bout de la journée, on en est tout écorché.
Tout cela pour quoi ?
En résumé, la religion, c’est l’homme qui monte sur un tabouret pour atteindre Dieu.
Mais puisqu’il n’existe aucun tabouret assez haut, le Seigneur à un plan pour nous faire entrer en relation avec lui. Ce plan se déroule en trois étapes : l’incarnation, l’ascension et l’enlèvement.
Lisons ensemble :
Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu.
Jean 1.1
La Parole, avec un P majuscule, est Dieu, et elle est avec Dieu. La Parole, c’est Jésus-Christ. Lisons un peu plus loin :
Il y eut un homme envoyé de Dieu : son nom était Jean. Il vint pour servir de témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui. Il n’était pas la lumière, mais il parut pour rendre témoignage à la lumière.
Vs 6/8
C’est encore de Christ qu’il s’agit. Il est à la foi la Parole et la lumière du monde.
Cette lumière était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme. Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle, et le monde ne l’a point connue. Elle est venue chez les siens, et les siens ne l’ont point reçue.
Vs 9/11
Cette lumière, nous dit Jean, est venue dans le monde. Jésus-Christ, en tant que Parole et lumière, donc, en tant que Dieu lui-même, est venu dans le monde.
Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu.
Vs 12/13
Cela se précise, n’est-ce pas ? L’homme essaie de s’élever jusqu’à Dieu et n’y parvient pas. Dieu descend vers l’homme, il vient dans le monde, c’est notre seul espoir de devenir son enfant, donc, d’entrer en contact avec lui et de recevoir la vraie vie. Jean insiste sur le fait que cette solution ne peut venir ni du sang, ni de la chair, ni de la volonté humaine, mais de Dieu seul. Notre religion est donc inutile. Tout ne peut venir que de lui.
Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père. Jean lui a rendu témoignage, et s’est écrié : C’est celui dont j’ai dit : Celui qui vient après moi m’a précédé, car il était avant moi.
Vs 14/15
Jésus s’est donc incarné, c’est-à-dire que lui qui est Dieu, est venu sur terre dans le corps mortel d’un homme. Tout comme les autres hommes, il est capable de souffrir, capable aussi d’avoir des sentiments, mais incapable de mentir, de tromper, de se laisser soudoyer par de l’argent, de se laisser séduire par une femme. C’est ce qui fait la différence. Il n’est pas moitié homme et moitié Dieu, il est totalement l’un et l’autre.
Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce ; car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ.
Jean 16/17
La conclusion de Jean nous ramène à la vanité de la religion : la loi de Moïse, c’est la religion. Elle nous démontre que nous sommes vendus au péché mais elle ne nous apporte pas de solution. Elle nous impose des interdictions et des obligations, mais ne nous libère pas du péché.
Misérable que je suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort ? …
Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur ! … Ainsi donc, moi-même, je suis par l’entendement esclave de la loi de Dieu, et je suis par la chair esclave de la loi du péché.
Romains 7.24/25
Je suis donc esclave de la loi et du péché, mais dès le chapitre suivant, Paul affirme que je suis libéré à cause de Christ, qui est venu dans un corps de chair semblable au mien.
Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. En effet, la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ m’a affranchi de la loi du péché et de la mort. Car chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, — Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché.
Romains 8.1/3
Mes petits enfants, je suis pour peu de temps encore avec vous. Vous me chercherez ; et, comme j’ai dit aux Juifs : Vous ne pouvez venir où je vais, je vous le dis aussi maintenant. Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres. Simon Pierre lui dit : Seigneur, où vas-tu ? Jésus répondit : Tu ne peux pas maintenant me suivre où je vais, mais tu me suivras plus tard. Seigneur, lui dit Pierre, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? Je donnerai ma vie pour toi. Jésus répondit : Tu donneras ta vie pour moi ! En vérité, en vérité, je te le dis, le coq ne chantera pas que tu ne m’aies renié trois fois.
Que votre cœur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi. Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n’était pas, je vous l’aurais dit. Je vais vous préparer une place. Et, lorsque je m’en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi.
Jean 13.33/14.3
Jésus devait donc mourir, c’est pour cela qu’il est venu une première fois, puis il est ressuscité pour engloutir la mort dans sa victoire (1 Corinthiens 15.54). Pendant quarante jours, il est demeuré auprès de ses disciples, continuant de les enseigner (Actes 1.3). Puis il a été enlevé au ciel. C’est l’ascension. Pendant dix jours, les disciples ont dû se sentir un peu perdus, abandonnés dans un monde hostile, mais ils avaient un espoir, une promesse du maître. Il fallait que Jésus nous quitte, mais il ne nous abandonne pas. Il nous précède dans les lieux célestes, et il nous y prépare une place, pour chacun de nous qui avons cru et sommes nés de nouveau.
Si vous m’aimez, gardez mes commandements. Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous. Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez, car je vis, et vous vivrez aussi.
Jean 14.16/18
Jésus est donc absent physiquement, il y a de quoi nous dérouter, mais cette séparation ne durera pas. Le jour de la Pentecôte, quarante-neuf jours après la résurrection, cent vingt disciples craintifs sont en prière dans une chambre haute. Brusquement, il se produit quelque chose d’extraordinaire. Un vent de tempête se met à souffler dans la pièce, du feu se répand sur leur tête sans brûler leurs cheveux, ils se mettent à parler un étrange langage. Du charabia ? Mais alors, pourquoi ces prosélytes venus de tout l’Empire romain pour la fête des « semaines », Grecs, Arabes, Crétois, Perses, reconnaissent-ils leur langue ou dialecte ?
La promesse de Jésus n’a pas été longue à se réaliser. Jésus, absent de corps, est maintenant présent, non seulement à nos côtés, mais il vit en nous, par le Saint-Esprit qu’il nous a envoyé de la part du Père. Qui oserait dire que la Trinité est une doctrine inventée par les hommes ?
Le Saint-Esprit a été donné à chaque croyant né de nouveau pour mener une vie conforme à la volonté de Dieu. Il a été donné à l’Église pour comprendre la pensée divine, pour croître dans la connaissance, dans la sanctification, pour la préserver des faux enseignements. Si le Saint-Esprit a quitté notre église, ce n’est pas lui qui nous a abandonnés, c’est nous qui l’avons chassé. On peut chasser le Saint-Esprit en laissant le péché s’installer dans l’église. On peut le chasser quand on prétend ne plus avoir besoin de la parole divine et quand on le rend responsable de toutes sortes d’expériences occultes.
Théophile, j’ai parlé, dans mon premier livre, de tout ce que Jésus a commencé de faire et d’enseigner dès le commencement jusqu’au jour où il fut enlevé au ciel, après avoir donné ses ordres, par le Saint-Esprit, aux apôtres qu’il avait choisis. Après qu’il eut souffert, il leur apparut vivant, et leur en donna plusieurs preuves, se montrant à eux pendant quarante jours, et parlant des choses qui concernent le royaume de Dieu. Comme il se trouvait avec eux, il leur recommanda de ne pas s’éloigner de Jérusalem, mais d’attendre ce que le Père avait promis, ce que je vous ai annoncé, leur dit-il ; car Jean a baptisé d’eau, mais vous, dans peu de jours, vous serez baptisés du Saint-Esprit. Alors les apôtres réunis lui demandèrent : Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d’Israël ? Il leur répondit : Ce n’est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. Après avoir dit cela, il fut élevé pendant qu’ils le regardaient, et une nuée le déroba à leurs yeux. Et comme ils avaient les regards fixés vers le ciel pendant qu’il s’en allait, voici, deux hommes vêtus de blanc leur apparurent, et dirent : Hommes Galiléens, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel ? Ce Jésus, qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, viendra de la même manière que vous l’avez vu allant au ciel.
Actes1.1/19
Le Christ nous est enlevé pour un temps relativement court. Qu’est-ce que deux millénaires sur le chronomètre divin ? Et puisque nous ne sommes pas capables de venir jusqu’à Dieu, c’est lui qui vient à nous. Cette fois-ci, il revient des cieux mais pour nous prendre avec lui.
Quelle merveilleuse espérance !
Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance au sujet de ceux qui dorment, afin que vous ne vous affligiez pas comme les autres qui n’ont point d’espérance. Car, si nous croyons que Jésus est mort et qu’il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus et avec lui ceux qui sont morts. Voici, en effet, ce que nous vous déclarons d’après la parole du Seigneur : nous les vivants, restés pour l’avènement du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui sont morts. Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui serons restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. Consolez-vous donc les uns les autres par ces paroles.
1 Thessaloniciens 4.13/18
Ma conclusion sera plus brève que mon introduction :
Pas besoin de Spoutnik pour rencontrer Dieu.
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