Deuxième épisode
Simon le magicien Actes 8.9/25
Un fameux magicien exerçait dans la ville,
Séduisant un chacun de son talent futile.
Simon, qui par son art, de mille patients
Guérissait tous les maux, voyait tous ses clients
S’éloigner. Un prêcheur de race évangélique,
Les plongeant au bassin, lui volait ses pratiques.
Philippe guérissait, il baptisait aussi.
Simon dit : « J’aimerais tant m’immerger ainsi !
– Aimes-tu l’Éternel de toute ta pensée ?
– Je crois, répond Simon, ma demande est pressée. »
On le baptisa donc. Le mage fut témoin
Des miracles que Dieu opérait par son oint.
De Sion, Pierre et Jean vinrent à Samarie
Apporter du renfort à l’église mûrie.
Les apôtres, priant pour les Samaritains,
Invoquèrent l’Esprit en imposant les mains.
Simon vit l’Esprit saint couler en abondance.
« Il me faut, se dit-il, une telle science.
Combien d’or et d’argent voulez-vous recevoir
Pour me communiquer ce merveilleux pouvoir ?
– Périsse ton argent, immonde mercenaire,
Et qu’il meure avec toi, dit l’apôtre en colère.
Tu t’es imaginé, dans ta méchanceté,
Pouvoir acheter Dieu, reprend Pierre irrité.
Tout en toi n’est que fiel, amertume et que vice.
Que la condamnation sur ton chef s’accomplisse ! »
Simon répond : « Priez vous-même le Seigneur
Afin de m’écarter ce terrible malheur. »
Philippe et l’Éthiopien Actes 8.26/40
Tandis qu’il sommeillait dans une nuit étrange,
Sur sa couche étendu, Philippe vit un ange
Qui lui dit : « Lève-toi ! Prends le chemin désert
Qui descend de Sion vers Gaza, sur la mer. »
Il se lève et s’en va. Le voici sur la place.
Un noble Éthiopien, ministre de Candace,
S’en revenait du temple. Il voulait renconter
L’Éternel en ce lieu, l’entendre et l’adorer.
Sur son char affalé, son attente trahie,
Il lisait un rouleau du prophète Ésaïe,
Mais il était troublé, dans le doute et l’ennui.
L’Esprit dit à Philippe : « Approche-toi de lui.
Donne-lui ton secours, car il cherche la voie.
Pour sauver un pays, ce matin, je t’envoie. »
Philippe l’aborda sur son char et lui dit :
« Mon ami, comprends-tu l’oracle que tu lis ?
– Hélas ! J’ai beau relire, je ne m’y entends guère.
Je dois être guidé. Le pourrais-tu, mon frère ? »
Il fit monter Philippe et, cordialement,
Lut cette prophétie de l’Ancien Testament.
« Comme un bélier à la tuerie,
Un agneau à la boucherie,
Muet sous la main du tondeur,
Il n’éleva nulle clameur.
De qui parle en ces mots le prophète Ésaïe ?
D’un autre ou de lui-même ? Dis-le-moi, je te prie. »
Sur le pur fondement de ces textes abstrus,
L’homme de Dieu parla de la mort de Jésus
Et, les deux voyageurs ayant repris la route,
De l’eunuque, Philippe avait vaincu le doute.
« Nous voici justement près d’une source d’eau.
Peux-tu me baptiser ici, dans ce ruisseau ? »
C’est ainsi qu’en baptisant ce serviteur de la reine d’Éthiopie, Philippe avait ouvert la porte à l’évangélisation de tout un pays. Celui-ci fut enlevé par l’Esprit Saint, sous les yeux de son nouveau disciple, puis réapparut à Azot. De là il évangélisa les villes où il passait, jusqu’à Césarée.
Deuxième transition Actes 9.1/30
Saul de Tarse est arrêté par le Seigneur sur la route de Damas et capitule devant sa grâce. (voir Les voyages de Paul)
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