Ballade sur la coupe du monde
Quand la France marque un but,
Je ne sors pas ma trompette
La fin vaut bien le début,
La victoire ou la défaite.
Rien ne sert de s’enivrer,
Je ne suis pas de la fête.
Je n’en ai rien à lustrer.
Ils en font tout un raffut
À nous exploser la tête.
Ils ont tous tellement bu
Qu’ils sont mal dans leurs assiettes.
Je dis sans exagérer :
Qu’ils soient carrément pompettes,
Je n’en ai rien à lustrer.
On nous a tant rebattus
Du sport et de ses vedettes
Que vous m’en voyez repu.
Que dans toutes les gazettes
On se tue à célébrer
La gloire de ces athlètes,
Je n’en ai rien à lustrer.
Prince, pardonne au poète.
S’il lui plaît de s’égarer
Si loin de votre planète.
Je n’en ai rien à lustrer.
Si la sol fa mi do ré.
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